L’intersyndicale du 2nd degré (CGT Éduc’action, Snes-FSU, Snep-FSU, Snuep-FSU, Snetap-FSU, Sud ÉducationSNCL – FAEN, CGT-AGRI et SIES) ainsi que les deux organisations lycéennes UNL et FIDL, appellent dans un communiqué commun, à une journée nationale d’actions le 17 janvier afin de préparer une grève massive le 24 janvier prochain.

Toutes ces organisations demandent : « le retrait de la réforme des lycées, du baccalauréat et de Parcoursup, l’abandon du projet de service national universel, l’arrêt des suppressions de postes, l’augmentation des salaires, le respect de la liberté d’expression et de manifestation ». Toutes ces réformes, déjà engagées par le Ministère de l’Éducation nationale vont, d’après elles, « accroître les inégalités et la sélection entre élèves et établissements ».

En ce qui concerne la réforme du lycée, l’intersyndicale dénonce « une cartographie profondément inégalitaire de l’offre de formation » aussi bien en filière générale que professionnelle. Selon les organisations syndicales, la liberté de choix laissée aux lycéens et à leurs familles « n’est qu’un leurre et fait courir le risque d’enfermer certains jeunes dans des impasses ». Toutes dénoncent le fait que « les choix de parcours [soient] étroitement corrélés aux choix que les élèves devront faire dans Parcoursup », mais également que « la réduction des horaires d’enseignement des disciplines générales pénalisera les élèves et compromettra leurs poursuites d’études ».

La loi sur l’école de la confiance contestée

Les organisations syndicales insistent aussi sur « le discours uniquement sécuritaire du gouvernement » qui vise à « museler la contestation », à l’image de Sylvie Carrouge, cette professeure convoquée par son rectorat pour avoir critiqué dans une tribune l’intervention télévisée d’Emmanuel Macron. Ainsi, elles reviennent sur les répressions lors des mobilisations lycéennes de décembre 2018, et la naissance des « Stylos rouges« , en réaction aux hashtags #PasDeVagues, #JeSuisEnseignant et #JeSuisEnseignante. C’est donc l’Article 1 de la loi sur l’école de la confiance et le devoir de réserve exigé aux enseignants qui sont directement visés par les critiques. Aujourd’hui c’est avec le hashtag #STOPMEPRIS que l’intersyndicale espère se faire entendre.