D’après une enquête de la DEPP, près de 90% des personnels du second degré ne ressentent pas d’ennui dans leur travail. Image : Getty

Dans une note publiée en juillet dernier, la DEPP du ministère de l’Education nationale s’intéresse au « vécu au travail des personnels du second degré, en 2023-2024″. Cette enquête « englobe des aspects tels que les relations entre personnes, l’enseignement, la sécurité et l’environnement physique » indique la DEPP.

L’enquête révèle que « 9 personnels sur 10 se sentent respectés par les élèves et en sécurité dans leur établissement ». Ainsi, 92% des personnels se sentent en sécurité à l’intérieur des établissements où ils exercent et 89 % aux abords des établissements.

Violence et climat d’apprentissage

Pour ce qui est de la perception de la violence : 50% des personnels estiment qu’il y a peu ou pas de violence au sein de leur établissement (22% en éducation prioritaire). Et globalement, pour ce qui est du climat d’apprentissage, 56 % des personnels du second degré estiment que les élèves apprennent bien dans leur établissement.
Si l’on s’intéresse plus particulièrement au collège, dans les collèges publics en éducation prioritaire, ils ne sont que sont 33 % à estimer que leur établissement offre un climat d’apprentissage favorable aux élèves, contre 57 % dans les collèges publics hors EP (et 80 % dans les collèges privés).

La faiblesse des salaires

Par rapport à leur métier au quotidien, 89 % des personnels du second degré déclarent ne pas ressentir d’ennui dans le cadre de leur travail et 72 % pensent que leur mission est utile. Si le métier engendre de la satisfaction, ce n’est pas du tout le cas de la rémunération : seuls 22 % des personnels jugent être rémunérés à leur juste valeur.

A noter également, malgré un ressenti globalement positif sur leur mission, seuls 34 % des personnels de collège public (hors EP) se sentent capables de continuer jusqu’à la retraite.

Des situations d’arrogance ou de mépris

Enfin, concernant les atteintes dans le cadre de l’exercice de leur métier, en 2024, ce sont « les situations d’arrogance ou de mépris qui constituent la forme d’atteinte la plus fréquemment rapportée : 42 % des personnels du second degré y ont été confrontés au moins une fois au cours de l’année scolaire ». Par ailleurs, pour les enseignants, 29 % d’entre eux ont connu au moins « une situation de refus ou de contestation d’enseignement ou d’exercice des missions au cours de l’année scolaire. »

Et concernant les atteintes physiques, 4 % des personnels indiquent « avoir été bousculés intentionnellement, frappés ou blessés au cours de l’année scolaire. »