Ecole primaire en France, salle de classe / Licence CC Wikimedia / par Marianna

Le 21 septembre 2019, seulement trois semaines après la rentrée des classes, Christine Renon, directrice d’école maternelle à Pantin, a mis fin à ses jours dans le hall de son établissement. Son geste bouleversant a suscité un « émoi sans précédent dans la profession enseignante et au-delà », précise le SNUipp-FSU dans un communiqué publié le 3 janvier.

Une lettre bouleversante

Avant de se suicider, la directrice de 58 ans avait rédigé une lettre alarmante dans laquelle elle expliquait les motifs de son geste et détaillait son épuisement professionnel. « Ce courrier faisait état de la difficulté d’une directrice d’école à faire face aux multiples tâches du quotidien, dont certaines bien éloignées des missions qui lui avaient été confiées et responsables de la perte de sens de son métier d’enseignante. », précise le syndicat.

Peu de temps après sa mort, de multiples hommages et rassemblements ont été organisés et un #jesuischristinerenon a été créé sur les réseaux sociaux. Il servait à dénoncer les surcharges et les conditions de travail des enseignants et des directeurs d’écoles.

Une première avancée

Après plusieurs mois d’enquête, la direction académique de Seine-Saint-Denis a reconnu que le suicide de Christine Renon était « imputable au service », informe le SNUipp-FSU dans son communiqué. Une première avancée pour le syndicat mais qui doit s’accompagner de vraies améliorations des « conditions de travail des directrices et des directeurs d’école, comme de tous les personnels de l’Éducation nationale. »

« Cela a une symbolique énorme. L’administration reconnaît sa responsabilité dans ce drame. De toute façon, il suffisait de lire la lettre de Christine Renon pour le comprendre », explique au Parisien Caroline Marchand, co-secrétaire départementale du SNUipp-FSU 93.

Ce vendredi 10 janvier 2020, une réunion de travail sur la prévention des risques suicidaires est prévue au ministère de l’Education nationale.