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Les enseignants ne sont pas les seuls à dénoncer le stress de la continuité pédagogique . Dans un communiqué publié hier, la FCPE, fédération de parents d’élèves, pointe du doigt les « devoirs trop lourds », le « coût matériel » induit par la continuité pédagogique ou encore « l’impossibilité de se connecter à Parcoursup en respectant les dates limites ». Bien qu’ils soient « reconnaissants du travail réalisé par des professeurs », les parents « n’en peuvent plus ». Ils « disent stop à la pression qui s’exerce sur eux et les élèves ».

« M. Blanquer, arrêtez de faire semblant »

Ils demandent au ministre de l’Education nationale d’arrêter de « faire semblant […] de maîtriser une situation imprévisible » et de « faire comme si la continuité pédagogique fonctionnait ».

« Tous les jours nous devons répondre aux parents stressés par leur difficulté à ne pas perdre pied dans le travail qui est demandé à leur enfants », déplore la FCPE. Elle réclame donc entre autres la « suspension immédiate de Parcoursup », « l’allégement des travaux à réaliser à la maison », ou encore « la garantie d’une reprise des cours là où les enseignants les avaient arrêtés le 16 mars dernier ».

Les enseignants aussi appellent à relâcher la pression

La semaine dernière, des enseignants avaient déjà dénoncé, dans des interviews accordées à Vousnousils, la pression qui pesait sur les épaules des parents. Pierre Ripart, secrétaire départemental du Snuipp-FSU dans l’Oise, avait notamment expliqué que certaines familles n’arrivaient « pas à gérer l’école à la maison ». « On fait en ce moment reposer le poids de l’école sur des parents qui n’ont pas fait le choix de l’enseignement à la maison », avait-il signalé, craignant que la situation « aggrave encore les inégalités scolaires d’origine sociale ».

Olivier Tomaszczyk, secrétaire départemental du Snes-FSU de l’Oise et secrétaire adjoint du Snes de l’académie d’Amiens, avait quant à lui souligné que les familles « étaient submergées de contenu, que leurs enfants n’avaient pas le temps ni le savoir-faire pour tout assimiler ». « Il ne faut pas leur donner énormément de travail, l’important étant de conserver un contact et un échange », avait-il préconisé.