
Jean-Michel Blanquer
Lundi 23 septembre, Christine Renon, directrice d’une école maternelle à Pantin, s’est suicidée sur son lieu de travail. Deux jours plus tôt, la femme de 58 ans avait écrit une lettre où elle détaillait « son épuisement » face à l’accumulation de tâches « chronophages » et de réformes contradictoires. Avant ce drame, la réflexion sur la profession de directeur d’école avait déjà été engagée, mais doit dorénavant « s’accélérer », reconnaît Jean-Michel Blanquer au micro de France Inter ce mercredi 16 octobre.
Une principale d’un collège de Bondy a également fait une tentative de suicide en déclarant « ne plus supporter l’Education nationale ». Jean-Michel Blanquer a rappelé que « d’après les éléments que j’ai, il n’y a pas plus de suicides dans l’Education nationale que dans la société française, et plutôt moins que dans d’autres services publics ».
« Allègement des tâches administratives »
En début de semaine, 200 directeurs et directrices d’école de Seine-Saint-Denis ont adressé une lettre ouverte au ministre de l’Education nationale pour réclamer l’ouverture d’un « dialogue réel » et des mesures concrètes d’amélioration de leurs conditions de travail.
Le ministre espère « pouvoir annoncer au retour des vacances de la Toussaint un certains nombres d’avancées », a-t-il confié sur France Inter. Parmi ces mesures, il a notamment évoqué un allègement des tâches administratives, « une aide supplémentaire » pour les directeurs d’école, qui ne passera pas par un rétablissement des contrats aidés, et une plus grande reconnaissance du métier.
Et être allé fleurir la tombe de Christine Renon.Signaler un abus