Manifestation © Jonathan Stutz, fotolia.com

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Suite au suicide de la directrice de l’école maternelle de Pantin Christine Renon, une intersyndicale enseignante de l’académie de Créteil (Snuipp-FSU, FO, Sud éducation, CGT Educ’action, SE-Unsa, Sgen-CFDT et CNT éducation) a appelé hier, jeudi 3 octobre, jour des obsèques de la directrice, à la grève et à la mobilisation. Le mot d’ordre de cette mobilisation était « Plus jamais ça« .

D’après le Snuipp-FSU 93 cité par AEF, la mobilisation a été très suivie en Seine-Saint-Denis avec « plus de 200 écoles fermées et plus de 65 % de grévistes« . Près de 3000 personnes étaient par ailleurs présentes à Bobigny devant la DSDEN de Seine-Saint-Denis.

Un comité de suivi et des mesures fortes demandées

Les syndicats ont lors de cette journée rencontré Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education nationale, qui a annoncé la mise en place d’ « un comité de suivi de la fonction de directeur d’école, auquel seront conviés les organisations syndicales et des directeurs d’école en fonction ».

Les syndicats ont de leur côté, proposé des mesures fortes pour améliorer les conditions de travail des directeurs d’école, rappelant au passage que « ce sont en réalité toutes les catégories professionnelles du ministère de l’Education nationale qui se sentent concernées. »

Parmi les mesures proposées :
-« limiter drastiquement les sollicitations faites aux directeurs et directrices pour que cesse la taylorisation de leur travail »
-donner « du temps aux directeurs et directrices pour assurer leurs missions auprès du public et de l’équipe dans les écoles, avec davantage de décharges de direction »
-« l’analyse de la prévalence des suicides et des congés maladies au prisme des conditions de travail doit servir à construire une réelle politique de prévention des risques psychosociaux pour tous les personnels »

Suite aux annonces du ministre Francette Popineau, co-secrétaire générale du Snuipp-FSU, interrogée par AEF, a dit espérer que « des décisions soient prises à la hauteur de l’ensemble des besoins ».

Et dans un communiqué publié ce matin, vendredi 4 octobre, le SE-Unsa demande des « mesures d’urgence. » « Il faut immédiatement décider du report de tâches administratives non essentielles, de l’octroi de journées de décharge supplémentaires avant les vacances d’octobre ainsi que de réunions de directeurs sur le temps de classe, dès le mois de novembre, pour leur permettre de sortir de leur isolement » demande ainsi le syndicat au ministre de l’Education nationale.