Révisions

Révisions © AntonioDiaz – Fotolia

Pouvez-vous vous présenter, ainsi que votre cursus ?

Je suis enseignant depuis une dizaine d’années en deuxième année de prépa scientifique en région parisienne.

Après un baccalauréat scientifique, j’ai moi-même intégré une prépa scientifique. Après deux années de travail intensif, j’ai intégré l’École normale supérieure (ENS) de Cachan. J’ai ensuite passé l’agrégation de physique et aujourd’hui je me consacre à l’enseignement.

Comment se déroulaient vos révisions pendant vos examens ?

Pour ma part, j’ai suivi le même schéma de révisions que j’avais mis en place lorsque je passais le concours de l’ENS et celui de l’agrégation. J’ai souvent privilégié les révisions en groupe.

Pour le concours de l’ENS, j’ai passé 2 semaines à réviser intensivement, et nous étions quatre personnes. Pour l’agrégation, j’ai consacré 2 semaines et demi aux révisions et nous étions deux. Il est important d’avoir un planning pour l’ensemble de la période de révisions. Cela permet de s’assurer que chaque thème du programme sera bien revu, pour n’oublier aucune notion et savoir combien de temps on va passer sur un chapitre, ou si besoin, si un chapitre nécessite plus de temps qu’un autre.

Ensuite, sur une journée, il faut organiser 4 à 5 heures de révisions le matin. Après le déjeuner, je révisais deux fois 2 heures et 1h30 entre le goûter et le dîner. Je ne me fixais pas de créneau après le dîner pour pouvoir me coucher tôt et être déjà dans le même rythme physiologique que celui des épreuves, c’est-à-dire même heure de coucher, même heure de lever.

Les pauses étaient prévues dans le planning de révisions. Par exemple, je ne révisais pas le dimanche, je faisais quelques footings ou séances de sport dans la semaine. En période de révisions, il faut savoir souffler et prendre du plaisir à faire autre chose.

D’après-vous, faut-il travailler régulièrement pour réussir ?

Oui, cela est même indispensable. Je considère qu’un bon volume de travail c’est ce que chacun peut assumer sans s’épuiser. Ensuite, il faut que les élèves comprennent qu’il faut relire les cours régulièrement. Mémoriser et apprendre sont deux choses distinctes. C’est le fait d’apprendre encore et encore qui permet aux connaissances de se fixer dans la mémoire.

En prépa scientifique, la charge de travail est conséquente et les efforts demandés aux étudiants sont différents de ceux demandés au lycée. Les élèves ont de nouvelles connaissances à acquérir et ils doivent donc avoir des méthodes de travail adaptées pour réussir. Dès la rentrée, ils évoluent dans un environnement stressant et il faut surtout qu’ils apprennent à mémoriser l’essentiel !

Est-ce mieux de réviser seul ou, au contraire, en groupe ?

Cela dépend des personnalités. En ce qui me concerne, j’ai trouvé cela préférable pour la motivation et les apports positifs des mises en commun de connaissances. Cependant partir en révisions ensemble ne veut pas dire travailler systématiquement à plusieurs, cela veut plutôt dire qu’on revoit les mêmes choses en même temps et qu’en traitant des sujets au même moment, on peut se poser des questions et s’aider. Les séances de travail doivent cependant rester individuelles puisqu’on passe les examens seul.

Quels conseils donnez-vous à vos élèves la veille d’un examen ?

La veille d’un examen, je leur dis qu’il ne faut surtout pas trop en faire pour qu’ils ne se fatiguent pas. Si besoin, il faut juste relire les fiches, puisque normalement, l’essentiel du travail a été fait en amont. L’organisation est la clef pour ne pas se perdre et avancer convenablement et sereinement, tout en respectant son rythme physiologique.

Pendant une épreuve, c’est la même chose, je leur conseille de commencer au préalable par répartir leur temps de travail tout au long de la durée de l’épreuve. Cela est très important car cela leur permet d’appréhender l’examen plus sereinement et de gérer leur temps. Cela leur permet surtout d’enchaîner les étapes de raisonnement sans trop y réfléchir.