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Dans un communiqué publié le 4 décembre, le SNES-FSU a affirmé son soutien à la mobilisation lycéenne.

Le syndicat explique vouloir « agir aux cotés des lycéens pour que les revendications soient entendues et que la réforme du lycée ne s’applique pas à la rentrée 2019″. Par ailleurs, le SNES-FSU appelle à la grève « sur toute la période » de décembre. Enfin, le syndicat appelle à une mobilisation forte le 19 décembre, « jour du Comité technique ministériel – qui donne les dotations de rentrée aux académies – et du Conseil supérieur de l’Éducation – qui examinera les programmes du lycée ».

Stéphane Crochet, secrétaire général du syndicat SE-UNSA, explique de son côté à AEF que son syndicat est inquiet pour la sécurité des jeunes qui manifestent. Le syndicat n’appelle pas à la grève ni à « une remise à plat des projets de réforme », mais attend que le gouvernement donne la preuve de la faisabilité de ses projets.

Le Sgen-CFDT de son côté, dans un communiqué publié le 6 décembre, se dit « extrêmement préoccupé pour la sécurité et l’intégrité des élèves et des personnels » et estime que « cette mobilisation est l’expression d’un malaise général lié à un grand sentiment d’incertitude et d’injustice ». Le syndicat juge par ailleurs « la réforme du lycée bâclée », et s’oppose à un « service national universel coûteux ».

Revenir sur la réforme du lycée ?

Jean-Rémi Girard, président du Snalc, juge sur AEF que la priorité est de « faire le maximum pour que soit assurée la sécurité des personnels et des élèves. » Son syndicat n’appelle pas à la grève ni à rejoindre la mobilisation lycéenne, mais souhaite « geler la réforme du lycée pour un an », afin de « mieux mettre en place les nouveaux programmes et les cartes de spécialités ».

Philippe Vincent, secrétaire général du syndicat majoritaire chez les chefs d’établissement SNPDEN-Unsa, estime sur AEF que les revendications du mouvement lycéen sont floues.

Dans un communiqué du 5 décembre, son syndicat avait par ailleurs « condamné très fermement les blocages d’établissement, accompagnés de violences urbaine ».

Pour Philippe Vincent, la réforme du lycée, est « trop avancée pour revenir en arrière ». Il explique sur AEF que « tout est sorti, est prêt, on est en train de nous envoyer nos cartes de spécialités : revenir dessus maintenant serait une catastrophe ».