« Fortes tensions » , « perte de sens » , « épuisement » , les inspecteurs et inspectrices pédagogiques seront en grève le 1er février 2024. Image : Getty

Les inspecteurs et les inspectrices de l’Éducation nationale sont appelés à rejoindre le mouvement de grève prévu pour le 1er février 2024. « Depuis plusieurs années les conditions d’exercice de leurs missions se dégradent, pendant que leur charge de travail ne cesse de croître » alerte le syndicat unitaire de l’inspection pédagogique (SUI-FSU) dans un communiqué publié le 27 janvier.

En février 2023, les syndicats tiraient déjà la sonnette d’alarme sur les « fortes tensions » ainsi que la perte de sens dans les missions subies par la profession. A ces problématiques toujours présentes, s’ajoutent désormais un épuisement professionnel et la menace « d’une réduction du rôle à la promotion des consignes ministérielles » précise le SUI-FSU.

À l’origine, le premier appel à la grève pour le 1er février avait été lancé fin décembre par l’intersyndicale enseignante. Cette grève a pour but de dénoncer « des réformes qui accentuent le tri social et désorganisent les écoles, collèges et lycées. » Depuis, le mouvement a été rejoint par les syndicats des lycées professionnels qui appellent de leur côté à faire « reculer la réforme des lycées pros ». La nomination d’Amélie Oudéa-Castera ainsi que ses déclarations sur l’école ont également nourri le mouvement. Les syndicats la qualifiant notamment de « ministre illégitime contre l’École Publique. »

« Nous refusons la mise au pas de la jeunesse »

En ce qui concerne les inspecteurs et les inspectrices pédagogiques, ces derniers rejettent les mesures du « choc des savoirs », la réforme du recrutement et de la formation initiale des enseignants, ou encore la réforme du lycée professionnel. Le syndicat se positionne également contre le port de l’uniforme : « Nous refusons la mise au pas de la jeunesse par l’uniforme et le SNU. »

Dans le communiqué, le SUI-FSU explique que ces mesures « vont à l’encontre des valeurs laïques, démocratiques et sociales de la République pour lesquelles nous sommes engagés. » Le syndicat réclame « de meilleures conditions de travail, la revalorisation indiciaire de l’ensemble des personnels, et un « choc des moyens » pour l’école publique. »