Selon Sud Education, certains agents seraient payés moins de 1000 euros net par mois. image : Getty

« Il est temps de donner un signal fort ! ». Ce sont les mots de l’intersyndicale composée de la FSU, du SE-UNSA, la CFDT Éducation Formation Recherche Publiques, la CGT Éduc’action, le SNALC et de SUD éducation. Dans un communiqué, elle a lancé un appel à la grève pour la journée du 16 décembre, dans le cadre d’une semaine de mobilisation du 15 au 19 décembre. Depuis le printemps dernier, les organisations mènent une campagne pour l’obtention d’un corps de fonctionnaire de catégorie B pour les AESH. Il permettrait notamment la reconnaissance et la sécurité de l’emploi.

D’autres revendications ont été formulées : le SNES-FSU demande une revalorisation salariale, un temps complet défini à 24h d’accompagnements ainsi que l’alignement des indemnités REP/REP+. Le syndicat a rappelé que les AESH étaient le deuxième métier de l’Éducation nationale et qu’ils occupaient une place dont l’utilité n’était plus à démontrer au sein des écoles, collèges et lycée.

AESH, une situation précaire

Les organisations syndicales dénoncent la situation précaire des 140 000 agents. Ils ont aussi pointé du doigt le manque d’attractivité de la profession : multiplication des démissions, licenciements pour inaptitudes, ruptures conventionnelles. Dans un autre communiqué publié le 5 décembre, Sud Éducation déclare qu’un certain nombre d’agents seraient payés moins de 1000 euros net par mois à cause d’un temps de travail incomplet.

Les AED aussi mobilisés

Ce lundi 15 décembre, CGT Éduc’action et Éducation Sud Solidaire ont renouvelé leur appel à la grève. Dans leur communiqué, ils appellent aussi les AED à faire la grève. Les deux organisations syndicales ont dénoncé des conditions précaires et un mépris de la hiérarchie. Les syndicats ont également pointé du doigt des périodes d’essai trop longues : « Quel boulot te demande 6 années de période d’essai ? Pour finalement ne pas faire l’affaire pour un CDI ? » peut-on lire dans le communiqué. Enfin, CGT Éduc’action et Éducation Sud Solidaire ont condamné des pratiques de chefs d’établissement. Certaines directions ne renouvelleraient pas leur AED au bout d’une période de 5 ans pour ne pas avoir à les licencier au bout de 6 ans.