L’expérimentation commencera en septembre 2024, voire « dès le printemps » dans certaines villes. Image : Getty

Article publié le 11 décembre, mis à jour le 20 décembre

Le ministre de l’Education nationale l’avait annoncé début décembre : une « expérimentation d’ampleur » du port de l’uniforme sera lancée prochainement dans plusieurs établissements scolaires de France. « L’idée est de tester pour voir si ça marche », a précisé Gabriel Attal mercredi 6 décembre sur FranceInfo. Elle concernera tous les niveaux, « écoles, collège et lycée » et dans des « collectivités locales différentes ». Les premières pistes de ce nouveau dispositif sont déjà connues.

Lancement à la rentrée 2024

Selon FranceInfo, l’expérimentation, qui doit s’étaler sur deux ans, commencera en septembre 2024. Plusieurs établissements seront concernés dont « deux lycées de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur » a annoncé Renaud Muselier, le président de la Région ce mardi 19 décembre sur son compte X. Il s’agira des lycées « Jean D’ormesson à Châteaurenard » et « Les Palmiers à Nice ».

Dans les communes les plus « motivées », l’expérimentation débutera « dès le printemps ». Parmi elles, les villes de Tourcoing, Reims, Nice ou encore Puteaux. Dans cette ville du 92, trois de ses écoles expérimenteront le port de l’uniforme à partir du mois de mars.

Chaque élève concerné par le dispositif recevra un kit composé de « cinq polos, deux pulls et deux pantalons ». Néanmoins, certaines collectivités pourront faire le choix de n’utiliser qu’une partie de l’ensemble en n’optant que pour le polo et le pull par exemple. Ce sont les collectivités qui passeront leurs commandes et auront le dernier mot sur le fabricant, parmi une liste proposée par le ministère de l’Education nationale. La tenue sera donc la même partout en France, mais pourra être personnalisable localement.

Un kit à 200 €

Ce kit coûtera 200 euros mais les familles n’auront rien à payer, comme l’avait déjà précisé le ministre la semaine dernière : « Les familles n’auront pas toutes le choix de cette expérimentation, donc c’est normal qu’il n’y ait pas de reste à charge ». Le coût d’achat sera ainsi pris en charge à « moitié par l’Etat, à moitié par la mairie, et département ou la région volontaire », indique FranceInfo, qui précise également que « chaque enfant aura droit à un vêtement neuf de rechange par an » au cas où le modèle deviendrait trop court ou abîmé.

Toutefois, le ministère n’a pas encore indiqué si les tenues seront différentes en fonction du sexe, de la saison ou encore si le kit contient une tenue de sport pour l’EPS. 

« Un vrai suivi scientifique »

Début septembre, Gabriel Attal avait déjà évoqué sur RTL la mise en place d’une expérimentation de l’uniforme dans les écoles. Il avait précisé que ce ne « serait pas la solution miracle » mais qu’elle « mérite d’être testée. »

Fin novembre, dans l’émission « La Maison des Maternelles » sur France 2, le ministre de l’Education nationale avait insisté pour que cette expérimentation soit « bornée dans le temps avec un vrai suivi scientifique ». L’objectif ? Permettre de mesurer l’impact de ce dispositif sur le climat scolaire et sur les performances des élèves. Il faudra effectivement voir « s’il y a moins de cas de violences ou de harcèlement scolaire par exemple », avait-il expliqué.