Depuis sa mise en place en 2021, l’épreuve du Grand Oral est très décriée par les enseignants : jugée discrimante socialement, elle est également perçue comme absurde, en particulier par les professeurs de mathématiques, puisque l’épreuve se déroule sans tableau. Mais également parce que le candidat peut montrer son support de préparation au jury – mais pas le donner…

Pour rappel, le Grand Oral a pour objectif de former les lycéens à « prendre la parole en public de façon claire et convaincante. » L’épreuve porte sur les enseignements de spécialité des candidats, qui arrivent à l’épreuve avec deux énoncés de questions, validés par leurs enseignants pendant l’année. En voie générale, les questions sont relatives aux deux spécialités suivies en Terminale, tandis qu’en voie technologique, elles sont adossées à « l’étude approfondie ou le projet » mené par le candidat sur son enseignement de spécialité. Les élèves passent devant un jury composé de deux enseignants, dont un n’est pas de la spécialité présentée par l’élève – ce qui est un premier problème.

« Le bon sens n’est pas d’actualité »

Cette année, le calendrier du bac est réformé : en effet, les épreuves de spécialité 2024 ne se dérouleront plus en mars, mais en juin. Le Grand Oral se déroulera lui du 24 juin au 3 juillet.

Même si ce changement de calendrier laisse plus de temps pour préparer les épreuves de spécialité et évite que les élèves n’aient déjà, avec le jeu des coefficients des épreuves de spécialité, le bac en poche en mars, comme c’était le cas en 2023, l’épreuve du Grand Oral n’en demeure pas moins toujours autant décriée :

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