La rentrée 2020 était celle de l’entrée en vigueur de la réforme du lycée pour les Terminale. Le « nouveau bac » mis en place par Jean-Michel Blanquer a mis fin aux séries traditionnelles S, ES et L pour les remplacer par des enseignements de spécialité « à la carte. »

En Première, les élèves doivent donc choisir une « triplette » d’enseignements ; en Terminale, ils doivent conserver deux de ces trois disciplines pour créer une « doublette. » Une note d’information de la Depp (direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) publiée en mai révèle que les choix de spécialité sont en partie liés à des déterminants sociaux et de genre.

Les sciences dures prisées par les élèves « d’origine sociale favorisée »

Dès la rentrée 2019, les mathématiques s’imposaient comme la matière la plus demandée, avec 64% des élèves de Première ayant choisi cette discipline parmi leurs trois spécialités.

[En Terminale] « les mathématiques sont conservées en enseignement de spécialité par 60 % des élèves, principalement par les garçons et les élèves d’origine sociale très favorisée. »

La doublette la plus choisie en Terminale est « mathématiques, physique-chimie » suivie par « histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP), SES. »

« La doublette la plus fréquente en terminale est la très classique « mathématiques, physique-chimie », issue pour moitié de la triplette « mathématiques, physique-chimie, SVT ». C’est la doublette avec la plus importante surreprésentation d’élèves d’origine sociale très favorisée. »

La Depp remarque en outre que « les élèves d’origine sociale moins favorisée » seraient présents dans des « combinaisons plus rares et plus littéraires. »

Les mathématiques, réservées aux garçons ?

Après une triplette « mathématiques, physique-chimie, SVT », la doublette « physique-chimie, SVT » est choisie par 56 % des filles d’origine sociale défavorisée, contre 29 % des garçons d’origine sociale très favorisée (ceux-ci étant plus représentés dans la doublette « mathématiques-physique-chimie. »)

« 50 % des filles choisissent d’arrêter les mathématiques en enseignement de spécialité entre la première et la terminale contre 30 % des garçons »

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