Les candidats au baccalauréat, en voie générale et technologique, passent à partir de ce lundi 19 juin et jusqu’au 30 juin 2023 l’épreuve du Grand Oral, emblématique du « bac Blanquer. »

Le Grand Oral a pour objectif de former les lycéens à « prendre la parole en public de façon claire et convaincante. » Les candidats sont évalués sur de nombreux critères, présentés sur le site du ministère :

« Le jury va faire attention à la solidité de vos connaissances, à votre capacité à argumenter et à relier les savoirs, à votre esprit critique, votre expression, la clarté de votre propos, votre engagement dans votre parole, votre force de conviction. »

Le déroulé de l’épreuve

L’épreuve porte sur les enseignements de spécialité des candidats, qui arrivent à l’épreuve avec deux énoncés de questions, validés par leurs enseignants pendant l’année. En voie générale, les questions sont relatives aux deux spécialités suivies en Terminale, tandis qu’en voie technologique, elles sont adossées à « l’étude approfondie ou le projet » mené par le candidat sur son enseignement de spécialité.

Le jury, composé de deux enseignants, choisit alors l’une des deux questions, sur laquelle l’élève devra s’exprimer. L’oral se déroule en plusieurs parties :

  • 20 minutes de préparation, une fois que le jury a choisi la question à traiter
  • 5 minutes de présentation orale debout
  • 10 minutes d’entretien avec le jury
  • 5 minutes d’entretien sur le projet d’orientation du candidat

Des modalités absurdes

L’épreuve du Grand Oral fait depuis sa création l’objet de critiques récurrentes. Pour une enseignante de philosophie, ce Grand Oral est « une épreuve discriminatoire » et d’autre part, une épreuve qui comprend une grande part d’absurdité. « Comment une question de maths sur la fonction exponentielle peut-elle mettre en valeur l’éloquence d’un candidat ? Et que peut répondre ce candidat au jury, professeur d’arts plastiques, qui demande si cette fonction peut servir sur le plan artistique ? » demande-t-elle ainsi sur le site de l’Obs.

Cette absurdité a été dénoncée par l’Association des professeurs de mathématiques, qui en janvier dernier dénonçait également le fait que le candidat au Grand Oral n’ait plus le droit d’écrire au tableau :

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