Alors que 7 chapitres étaient évaluables aux épreuves de mars, les élèves devront désormais en maitriser 12. Soit quasiment le double. Image : Getty

L’Association des Professeurs de Sciences Économiques et Sociales (APSES) a publié mardi 13 octobre 2023, les résultats d’une enquête qui permet de mesurer l’avancement des classes de terminales sur le programme de spécialité SES

Alors que les chapitres du programme de SES en terminale ont quasiment doublé pour l’année 2023/2024 en passant de 7 à 12, l’APSES réclamait déjà début octobre 2023 un allègement du programme jugé « intenable » pour les élèves et les professeurs. L’association craignait qu’en plus de surcharger de travail les élèves et les enseignants, ces derniers ne soient pas en mesure d’étudier l’ensemble des chapitres avant l’échéance du bac.

3 classes sur 4 sont en retard sur le programme

Et la tendance semble donner raison à l’APSES. D’après les résultats de son enquête, à l’arrivée aux vacances de la Toussaint, les deux tiers des enseignants de SES n’avaient pas encore commencé le troisième des 12 chapitres qui composent le programme de terminale. L’association estime qu’à ce rythme, seuls 70% des objectifs d’apprentissage pourront être traités avant la mi-juin. 

Pour ce qui est des objectifs d’apprentissage, ils sont au nombre de 51. Actuellement, près de 60% des professeurs de SES n’en auraient traité que 8. L’association estime que pour être dans les temps vis-à-vis du programme et de l’échéance du bac, au moins 10 devraient d’ores et déjà avoir été étudiés. 

« Il n’est pas trop tard pour prendre des dispositions d’allégement »

Cependant, l’APSES estime qu’il n’est pas trop tard pour que le ministère de l’Éducation nationale prenne des dispositions d’allègement. Et ce, « grâce à une progression commune qui rend encore possible la suppression de chapitres. » En effet, l’enquête explique que « 97,5% des collègues ont commencé par le chapitre : Quelles sont les sources et défis de la croissance économique ? » Mais il faut agir vite, « chaque semaine qui passe, le retard sur le programme d’examen s’accumule, engendrant pression, stress, inquiétude et frustration pour les collègues et les élèves » alerte l’association.

L’APSES demande donc au ministère de l’Éducation nationale de reconsidérer le programme d’examen pour le baccalauréat 2024 et d’évaluer les élèves sur les 8 chapitres initialement prévus par le BO du 13 février 2020, et de réunir un groupe de travail avec l’objectif de commencer la rentrée scolaire 2024 avec des programmes durablement repensés et aménagés.