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Les épreuves du bac se dérouleront de nouveau au mois de juin. Image : Getty

Invité sur le plateau de TF1 jeudi 28 septembre 2023, le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal a dévoilé les nouvelles dates des épreuves du baccalauréat pour la session 2024. Une annonce qui fait écho à la volonté du ministre de définitivement tourner la page de la réforme de Jean Michel Blanquer.

Désormais, pour le bac général et technologique, les élèves de terminale passeront en premier l’épreuve de philosophie, le matin du mardi 18 juin 2024. Les épreuves de spécialités se dérouleront du mercredi 19 au vendredi 21 juin. L’épreuve du grand oral se déroulera entre le lundi 24 juin et le 3 juillet 2024. Les épreuves écrites anticipées de français auront lieu le vendredi 14 juin 2024 au matin. 

Gabriel Attal a souligné que ce nouveau calendrier vise à « une véritable reconquête du mois de juin pour l’ensemble des lycéens » , faisant référence à l’expérience ratée de l’an dernier. En effet, de nombreux élèves avaient déserté les classes après s’être aperçu qu’ils avaient d’ores et déjà validé leur baccalauréat avec les notes des épreuves anticipées, du contrôle continu et des épreuves de spécialité.

« Un remède pire que le mal »

Un retour en arrière qui ne suffit pas pour l’APSES. L’association des professeurs de SES dénonce dans un communiqué publié sur X le retour du  « bac en juin sans repenser les programmes. » Pour eux, le fait que « les candidats soient désormais évalués sur l’intégralité des programmes d’enseignement lors des épreuves de spécialité” rend les programmes “beaucoup trop denses.” Ils évoquent notamment “une augmentation de 70 % des contenus à maîtriser, avec seulement 35 % de temps supplémentaire ! »

La société des Agrégés a elle aussi pris la parole sur X. Elle prend note des « annonces utopiques du ministère. » Dans un thread, elle estime que ces nouvelles dates ne sont « pas adaptées aux ressources disponibles dans les lycées. » Elle ajoute que l’organisation pour la tenue de ces épreuves « risque fort d’être pratiquement irréalisable et aggravera à coup sûr les conditions de travail, déjà à la limite du supportable, des personnels de direction, chargés de les organiser, et des professeurs, chargés de les corriger et de faire passer les oraux. »