Article publié le 17 avril 2023, mis à jour le 5 juin

C’est une première depuis la mise en place du « bac Blanquer » : les épreuves de spécialité du baccalauréat se sont tenues à la date prévue, en mars 2023 (après avoir été annulées en 2021 puis reportées en 2022 en raison de la crise sanitaire). Et le 12 avril dernier, les candidats en recevaient les résultats – des résultats pour beaucoup satisfaisants puisque certaines notes auraient été revues à la hausse, selon l’APSES, lors des sessions d’harmonisation. Ces épreuves sont par ailleurs les seules de Terminale à compter pour le dossier Parcoursup. Il ne reste plus aux élèves de Terminale qu’à passer les épreuves de philosophie et du Grand Oral.

En d’autres termes, aucun enjeu majeur ne motive les futurs bacheliers à assister aux cours d’ici la fin de l’année, d’autant plus que de nombreux candidats ont découvert par la même occasion qu’ils avaient d’ores et déjà validé le baccalauréat avec les notes des épreuves anticipées, celles du contrôle continu et celles des épreuves de spécialité.

Une perte de motivation aggravée par un mois de mars marqué par les absences de professeurs enrôlés dans la correction des copies, l’organisation des épreuves ou les journées de révision accordées aux élèves.

Pap Ndiaye : « L’année n’est pas terminée »

Sur les réseaux sociaux, enseignants et syndicats déplorent des classes à moitié vides et pointent un « calendrier absurde. » De son côté, le ministre de l’Education Nationale Pap Ndiaye appelait les élèves à « continuer de travailler » dans sa Minute Pap du 14 avril :

Tandis que de nombreux enseignants constataient, dès avril, l’absentéisme des élèves de terminale :

Cela ne s’arrange pas en juin

Alors que l’année scolaire se termine officiellemet le 8 juillet, la situation ne s’améliore pas. Les enseignants se retrouvent de plus en plus devant des classes vides :

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