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La rentrée 2019, marquée par la mise en place de la réforme du lycée, a été fortement redoutée par la communauté éducative. Mais les chefs d’établissements sont finalement 61% à estimer qu’elle s’est déroulée dans des conditions aussi bonnes que l’an dernier. Et 27% l’a considèrent de moins bonne qualité. Ces informations sont issues d’une enquête réalisée par le SNPDEN, présentée à la presse ce jeudi 12 septembre. « On s’attendait à plus de difficultés, mais les collègues ont beaucoup donné, c’est normal qu’il y ait des résultats », explique Philippe Vincent, secrétaire général du SNPDEN, en mentionnant que « 72 % des chefs d’établissements ont passé plus de temps que d’habitude à préparer la rentrée ».

Pour Philippe Vincent, si grâce à ce travail, la rentrée fut « techniquement réussie », la contrepartie est « des arrêts maladies et un vivier de remplacement déjà épuisé dans certaines académies ». L’enquête indique aussi que « 60% des chefs d’établissement ont pris moins de congés que d’habitude. »

« Il faut le contrôle continu le plus basique »

Parmi les soucis du démarrage de la réforme, les proviseurs évoquent le casse-tête des emplois du temps lié au grand nombre de combinaisons de spécialités et d’options, les difficultés à trouver des enseignants pour assumer les fonctions de professeur principal ou encore la nécessité, pour certains établissements, d’ouvrir le mercredi après-midi ou le samedi matin, lorsque les transports scolaires le permettent…

Malgré cela, ils sont 94% des répondants à avoir un « avis plutôt positif » sur la réforme du lycée GT, et 96% sur celle du lycée professionnel. En revanche, la refonte du baccalauréat n’est pas aussi bien accueillie. Les épreuves communes de contrôle continu (E3C) sont pour 27 % des répondants une « complexification inutile », et 50 % sont convaincus qu’il aurait fallu « aller plus loin dans la simplification » de ce diplôme. « Il faut le contrôle continu le plus basique », affirme le SNPDEN. « Nous ne voulons pas que les établissements se transforment en centres d’examen permanents. Nous souhaitons l’organisation la plus souple, la plus invisible et la moins chronophage. Autrement dit, que ce soit banal et non banalisé ! », indique-t-il.