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Alexis Torchet, secrétaire national du Sgen-CFDT, a affirmé mardi 10 septembre lors de la conférence de presse de rentrée de son syndicat qu’en cette rentrée, on observe que nombre d’enseignants ne veulent plus assumer la mission de professeur principal. En cause, selon lui, 3 facteurs , note AEF : « le refus des réformes ; la volonté de se désengager ; l’évolution des missions du professeur principal, à qui l’on demande toujours plus d’accompagnement », ce besoin étant accru avec le démarrage des nouvelles options au lycée qui génère beaucoup de questions chez les élèves.

« Au lycée, dans le cadre de la réforme du baccalauréat général et technologique et de la transformation de la voie professionnelle, le rôle du professeur principal dans l’accompagnement au choix de l’orientation est renforcé. Le professeur principal contribue avec les psychologues de l’éducation nationale à donner aux élèves une information sur l’enseignement supérieur […]. Il participe à des actions spécifiques annuelles, notamment les Semaines de l’orientation […] » lit-on ainsi sur la page du ministère de l’Education nationale dédiée aux missions du professeur principal.

Un second professeur principal ?

Par ailleurs, avec l’arrivée des enseignements de spécialité, les élèves d’une même classe se retrouveront rarement ensemble, de plus, ils auront face à eux 20 voire 30 enseignants différents, assurant les enseignements de spécialité. Pour le professeur principal, dans un tel contexte, comment assurer correctement son rôle de coordination de l’équipe pédagogique ?

C’est pourquoi le syndicat propose de « créer un second professeur principal en seconde et première, comme en terminale, en permettant le partage de cette fonction entre plusieurs professeurs de la classe ».

La mise en place de ces enseignements de spécialité pose réellement problème souligne encore Catherine Nave-Bekthi, secrétaire générale du Sgen-CFDT , lors de la conférence de presse : « Le manque de moyens aboutit parfois à la fermeture de spécialités ou à des groupes très chargés et des groupes de NSI (Numérique et sciences informatiques) ont dû fermer en raison du manque de matériel informatique… ».

Enfin, la mission de professeur principal ne fait pas l’objet d’une compensation financière digne de ce nom : « il s’agit d’une somme certes non négligeable, mais je peux vous assurer qu’en matière de tarif horaire, cela ne représente pas grand-chose » explique ainsi un professeur de mathématiques sur Slate qui en cette rentrée, a refusé d’être à nouveau professeur principal.