Guylène Mouquet-Burtin

Guylène Mouquet-Burtin a commencé son parcours professionnel en tant qu’enseignante, elle devient ensuite directrice d’école, maître formateur et conseillère pédagogique pendant plus de 20 ans. Son engagement en faveur de l’éducation la pousse à passer le concours des inspecteurs de l’éducation nationale en 2000. Dès lors, elle devient responsable de deux circonscriptions de l’académie de Versailles avant de devenir IEN adjointe chargée du 1er degré dans le département de l’Eure.
Pendant deux années, Guylène Mouquet-Burtin était en charge des programmes de réussite éducative et de la politique de l’éducation prioritaire. En 2010, elle est lauréate du concours de recrutement des inspecteurs d’académie inspecteurs pédagogiques régionaux établissements et vie scolaire (IA-IPR-EVS). Elle est ainsi nommée adjointe au directeur académique des services de l’éducation nationale du Pas-de-Calais en 2011 puis IA-DASEN du Val-de- Marne en août 2013. Un parcours « classique et linéaire » admet-elle, mais c’est avant tout son appétence pour traiter des missions diverses et des dossiers variés qui l’ont poussée à devenir Dasen.

Dans son vaste bureau, au 9ème étage de l’impeccable immeuble qui accueille la Direction des services départementaux de l’Education nationale (DSDEN) du Val-de-Marne, Guylène Mouquet-Burtin se livre sur ses missions, et définit volontiers le rôle, parfois mal connu d’un Dasen. D’après elle, sa fonction se résume dans la mise en œuvre de la politique éducative nationale, une mission qui « demande impulsion et réflexion ». L’impulsion lui vient du fait qu’elle aime l’action, qu’elle aime gérer des dossiers variés, arbitrer les moyens et donner du sens aux mesures gouvernementales.

« L’exercice de ce métier s’acquiert avec l’expérience »

Pour ce qui est de la réflexion, Guylène Mouquet-Burtin, quinquagénaire de caractère, évoque directement son équipe. Elle se déclare « très bien entourée ». Les prises de décision « ne se font pas seule » car elle sait pertinemment que 7 800 personnels de l’éducation nationale dépendent de ses services. Et la Dasen « gère la carrière – de la prise de poste au départ en retraite, la paie, le tableau d’avancement des personnels, mais aussi le disciplinaire ». D’ailleurs, lorsqu’elle s’exprime, Guylène Mouquet-Burtin utilise volontiers le « nous », et insiste : « l’exercice de ce métier s’acquiert avec l’expérience et ne se fait pas de façon isolée. C’est très important de le préciser, on ne peut pas assurer ses missions si l’on est seul. C’est toute une équipe qui prend en charge les missions de la direction académique ». Bien s’entourer c’est aussi mieux prendre en compte l’humain, et comprendre ce que chacun attend de l’Education nationale.

Avant l’été, ce qui occupait le plus le quotidien de la Dasen, c’était de préparer au mieux la rentrée 2019 et ses réformes. Confiante, Guylène Mouquet-Burtin déclare : « nous sommes prêts ! Aussi bien pour le premier que pour le second degré. Nous avons vraiment du recul sur les principaux dispositifs à mettre en place dans les trois départements, et nous allons assurer avec nos moyens ». Il faut dire que les moyens alloués sont nombreux, sans trop dévoiler le budget annuel, Guylène Mouquet-Burtin préfère parler des réussites plus que des échecs. La Dasen cite par exemple avec enthousiasme les 97% d’élèves de 3 ans d’ores et déjà scolarisés, et enchaîne sur le dédoublement des classes de CP et de CE1 qui là aussi est « une réussite ».  Elle balaie la question sur les manifestations enseignantes de l’hiver dernier, rassure sur les épreuves du bac sous tension, et souhaite aussi rassurer les parents -et les enseignants- inquiets quant à la mise en place du nouveau bac. Face aux inquiétudes, il faut « préparer au mieux les premiers concernés » et pour cela Guylène Mouquet-Burtin est prête au dialogue.

Pour conclure, Guylène Mouquet-Burtin ne saurait définir ce qu’est la journée type d’une directrice académique. Les tâches sont vastes et son rôle est varié, « seul le point téléphonique avec le recteur est fixe » précise-t-elle, puisqu’il faut rendre compte de la situation de l’ensemble de l’académie ». Pour le reste « les journées se suivent mais ne se ressemblent pas » et c’est ce qui enchante la Dasen, pour qui l’accès à une meilleure éducation est un combat au quotidien.