rentrée scolaire

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Après deux mois de vacances, plus de 12 millions d’écoliers, collégiens et lycéens ont commencé lundi matin une nouvelle année scolaire, marquée par d’importants changements. Abaissement à 3 ans de l’âge de l’instruction obligatoire, réforme du baccalauréat, accueil des élèves handicapés, amélioration des conditions de travail des enseignants… VousNousIls détaille pour vous les principales nouveautés de cette rentrée 2019.

Les principaux changements au lycée

Pour les élèves de seconde et de première, les changements seront majeurs. Le gouvernement a lancé dès cette rentrée une grande réforme du lycée et du baccalauréat. Ce sont les élèves de première qui seront les plus concernés cette année. Pour eux, les filières classiques, S, ES et L disparaîtront pour laisser place à des enseignements de spécialités en plus des disciplines de tronc commun. Les lycéens ont aussi pu choisir une option dès la première. Un temps d’aide à l’orientation est également prévu dès la classe de seconde.

Par ailleurs, le déroulement du bac est, lui aussi, entièrement revu. S’ils continueront à être évalués en français à la fin de la première, les lycéens ne passeront plus que quatre épreuves finales à la fin de la terminale, qui constitueront 60 % de la note finale de l’examen : la philosophie, les deux spécialités et un oral. Les autres épreuves seront évaluées en contrôle continu et représenteront 40% de la note finale du bac.

Autre changement important pour les élèves de seconde et de première : de nouveaux manuels scolaires. Ce n’est pas uniquement sur la forme qu’ils changeront mais aussi sur le fond. En histoire-géographie, par exemple, le déroulé du programme incarnera un retour de la chronologie dans l’apprentissage, et non un enseignement par thématique comme c’était le cas antérieurement. En enseignement moral et civique, une part importante sera dédiée à l’égalité « homme-femme » mais aussi au complotisme et aux fake news.

Autre surprise de cette rentrée : les éco-délégués. Dans chaque classe (ou au minimum deux par établissement), des élèves volontaires seront désignés par un vote fin septembre. L’objectif de cette nouvelle mesure est de développer des actions pour l’environnement dans chacune des classes.

La priorité donnée à l’école primaire

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Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, accorde une place importante à l’école primaire. A partir de cette rentrée 2019, l’instruction devient obligatoire dès l’âge de 3 ans, au lieu de 6 ans jusqu’à présent. Autre mesure : l’amélioration du taux d’encadrement. Le dédoublement des classes de CP et de CE1 des quartiers défavorisés se finalise en cette rentrée. L’ensemble des 300 000 enfants concernés est désormais réparti dans ces classes limitées à 12 élèves. Le dispositif doit progressivement s’étendre aux classes de grande section des mêmes zones dès la rentrée 2020.

En maternelle, le ministère recommande de renforcer la préparation aux savoirs fondamentaux et de mettre en place un enseignement « régulier et structuré du langage », rapporte AEF. À l’école élémentaire, le français et les mathématiques sont érigées en « priorités d’enseignement ». Le ministère préconise l’enseignement de la lecture et de l’écriture deux heures par jour en CP et une dictée quotidienne en CM1 et CM2.

Enfin, 2 300 postes de professeurs des écoles ont été créés.

Un meilleur accueil pour les élèves handicapés

En cette rentrée 2019, 23 500 élèves en situation de handicap intègrent un établissement scolaire, venant s’ajouter aux 340 000 élèves déjà scolarisés. Pour les soutenir, 2 500 Pial (pôles inclusifs d’accompagnement localisés) ont vu le jour ainsi que des ETP (équivalents temps plein) d’accompagnants (AESH) pour répondre aux problématiques de ces élèves. Un service « école inclusive » dans chaque DSDEN (Directions des services départementaux de l’Education nationale) a également été créé. 200 Ulis, dont 100 pour le second degré ont été mis en place à la rentrée 2019 ainsi que 30 unités d’enseignement « autisme » en maternelle et 10 unités d’enseignement « autisme » en élémentaire.

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Une amélioration des conditions de travail

Afin d’améliorer les conditions de travail des enseignants, un plan interministériel contre les violences scolaires est mis en œuvre dès septembre. Il prévoit, entre autres, des effectifs de policiers renforcés autour des établissements difficiles, une instauration d’un référent violence dans chaque académie ou encore un renforcement des sanctions. Côté formation, la formation continue devient obligatoire pour les enseignants. Les Inspe (instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation) remplacent les Espe, avec pour mission de renforcer le lien entre théorie et pratique.

Enfin, le salaire des enseignants doit connaître une augmentation. Pour les professeurs de REP+, une nouvelle prime de 1 000 euros vient s’ajouter à une prime identique déjà accordée en 2018. Les autres enseignants devront se contenter de 300 euros annuels supplémentaires.