lycéens cour lycée

lycéens © Christian Schwier – Fotolia.com

Quelques jours après la mise en application de la réforme du lycée, qui prévoit notamment de remplacer les séries générales (S, ES, L) par des enseignements de spécialité, Vousnousils fait le point sur le climat de cette rentrée scolaire.

Malgré les craintes des syndicats, celle-ci s’est globalement bien passée. Il n’y a pas eu de « signe d’alerte évident », relève Philippe Vincent, secrétaire général du SNPDEN-Unsa, relayé par AEF, notamment sur la confection des emplois du temps.

Pour arriver à ce résultat, les proviseurs adjoints ont joué un rôle important : « la tâche ayant été plus complexe, ils ont eu beaucoup plus de travail, c’est une évidence », souligne Phillipe Vincent.

« 20 voire 30 enseignants pour une classe »

Pour Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU, l’amplitude des emplois du temps est encore « souvent trop importante ». « C’est le cas pour les élèves mais aussi pour les professeurs », ajoute-t-elle. Des difficultés sont aussi à constater dans les établissements proposant aux élèves un large choix de spécialités. « Ces lycées sont finalement confrontés à un manque de locaux, de professeurs ou d’élèves, et ont dû utiliser davantage de plages horaires », insiste Philippe Vincent. En effet, de nombreux lycées ont dû, par exemple, placer des cours le mercredi après-midi ou le samedi matin.

Autre conséquence de l’arrivée des douze spécialités au lycée : l’augmentation du nombre de professeurs en charge d’une même classe. « Quand il y a 5, ou 6 spécialités par classe, en plus des options, il y a facilement 20 voire 30 enseignants pour une classe. Cela va rendre complexe l’organisation des conseils de classes où tous les professeurs ne pourront pas venir », s’inquiète Jean-Rémi Girard, président du Snalc.

« On avance dans le brouillard pour ces premières E3C »

Un autre problème préoccupe les acteurs du lycée : l’organisation des premières épreuves communes de contrôle continu (E3C). Celles-ci doivent se dérouler début 2020 pour les élèves de première. Pour Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa, « on avance dans le brouillard pour ces E3C qui vont arriver très vite ». « C’est clairement le clignotant le plus allumé, et le point sur lequel on peut se poser des questions sur ‘l’opérationnalité’ de la réforme. », complète Philippe Vincent.