Les syndicats de la voie professionnelles se joignent au mouvement de grève prévu pour le 1er février. Image : Getty

Fin décembre 2023, une intersyndicale composée de la FSU, la Fnec FP-FO, la CGT Éduc’action et Sud éducation appelait à une grève unitaire le 1er février prochain. Les syndicats reprochent au ministère de l’Éducation nationale d’appliquer « des réformes qui accentuent le tri social et désorganisent les écoles, collèges et lycées. »

Ils dénoncent également la nomination d’Amélie Oudéa-Castera à la tête du nouveau super ministère de l’Éducation nationale de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques en raison de ses dernières déclarations, la qualifiant de « ministre illégitime contre l’École Publique. » Les syndicats réclament davantage de moyens pour l’École, davantage de respect pour les personnels, ainsi qu’une meilleure inclusion au bénéfice des élèves et des personnels.

Et désormais, le mouvement est rejoint par les lycées professionnels. Dans un communiqué de presse daté du 19 janvier 2024, une intersyndicale de la voie professionnelle écrit : « la nouvelle ministre Amélie Oudéa-Castéra, par son entrée en matière, démontre qu’elle se soucie peu de la défense de l’École publique. L’enseignement professionnel, qui en est une spécificité, est sans aucun doute encore plus éloigné de ses préoccupations. »

Le projet de réforme du lycée professionnel « est brutal et irresponsable »

Les syndicats appellent à faire « reculer la réforme des lycées pros ». Ils considèrent que le projet de réforme du lycée professionnel « est brutal et irresponsable. » Ils citent pour exemple « la suppression de 170 heures de cours » pour les élèves qui « va entraîner une baisse conséquente des dotations horaires. » Les syndicats considèrent que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche « a orchestré le basculement de nos métiers et des lycées pros vers du formatage à l’emploi. »

Il s’agira de la deuxième mobilisation après celle du 12 décembre 2023 dont le taux de participation avait été évalué à 10,8% par l’Éducation nationale, et entre 35 et 40% par la CGT Educ’action. Un « premier élan » considéré comme « une réussite en termes de mobilisation et de visibilité médiatique » par les organisations. Mais l’intersyndicale prévient : « le 1er février, il nous faut augmenter la pression car cette réforme s’annonce dévastatrice pour les élèves et les personnels de lycée professionnel. »