Deux personnels par collège et lycée seront formés pour repérer et accompagner les élèves présentant un trouble de la santé mentale. Image : Getty

Ce mercredi 14 mai se sont tenues à Paris les Assises de la santé scolaire, lancées en mars dernier par la ministre de l’Education nationale, afin d’« interroger la manière dont l’École doit se structurer pour répondre aux enjeux concernant le bien-être des élèves ». Durant cette journée ont été restituées les conclusions des concertations qui ont eu lieu entre le ministère et les organisations syndicales des médecins, infirmiers, assistants de service social et psychologues de l’éducation nationale. Suite à ce travail préparatoire, le ministère a formulé 12 propositions qui ont été présentées au terme de la journée.

Nomination de psychologues de l’éducation nationale conseillers techniques en santé mentale

La problématique de la santé mentale était « au cœur des échanges » durant ces Assises de la santé scolaire. Sur les 12 propositions, 9 visent en effet à mieux détecter et prendre en charge ces troubles, renforcer l’appui aux équipes éducatives, sensibiliser et prévenir.

Evoquée lors du travail préparatoire avec les syndicats, la nomination d’un psychologue de l’éducation nationale conseiller technique en santé mentale dans chaque département a été confirmée par le ministère. Au total, 100 psychologues conseillers seront affectés au sein de pôles départementaux santé, bien-être et protection de l’enfance.

Des mesures de formation seront également déployées, puisque le ministère prévoit de former à la santé mentale les inspecteurs du premier degré et les personnels de direction, notamment via un parcours Magistère. Il souhaite également « former deux personnels repères en santé mentale dans chaque circonscription pour le premier degré et dans tous les collèges et les lycées d’ici la fin de l’année scolaire 2025-2026 ». Ils seront formés « au repérage des signes de souffrance psychique, à l’accueil de la parole des élèves et orienteront les élèves en fonction de leurs besoins vers les personnels psychosociaux et de santé ».

Un module de prévention pour les élèves

Du côté des élèves, des mesures de prévention seront également prises. Un module de sensibilisation sera notamment déployé auprès des lycéens pour leur « apprendre à mieux repérer et aider leurs camarades en souffrance » et « à accéder plus facilement aux ressources d’aide disponibles ».

Le ministère a également annoncé des mesures plus générales visant à « agir pour la santé, le bien-être des élèves et la protection de l’enfance ». Il souhaite notamment que 100 % des élèves puissent bénéficier dès le plus jeune âge « d’une analyse personnalisée de leur situation de santé ». Aujourd’hui, seuls 20 % des élèves sont concernés par la visite médicale de la 6e année, estime le ministère.