Premier ministre depuis le 9 janvier 2024, l’ancien ministre de l’Education nationale Gabriel Attal a rendu publique la composition de son gouvernement. Pour lui succéder, il a nommé Amélie Oudéa-Castéra, jusqu’alors ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques. Elle prend désormais la tête d’un nouveau ministère rassemblant l’Education nationale, la Jeunesse, les Sports et les Jeux olympiques et paralympiques.

La nouvelle ministre s’est dite « déterminée à [s]’inscrire dans le cap fixé par Emmanuel Macron depuis 2017 et à poursuivre le plan d’action porté avec une exceptionnelle vigueur par Gabriel Attal ». Elle cite notamment le « choc des savoirs » et le rétablissement de l’attractivité du métier d’enseignant.

Cette situation fait craindre à de nombreux enseignants que les dossiers Education passent au second plan face aux urgences des Jeux olympiques et paralympiques imminents. Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, parle même de « beaucoup de colère » à l’annonce de cette nomination. « Etre une ministre à mi-temps ne correspond pas aux enjeux de l’Education nationale », déplore-t-elle ce 12 janvier dans Télématin.

Interrogée par le Monde le 12 janvier, Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du SGEN-CFDT, exprime le même ressenti. « Le dossier de l’attractivité n’est pas une broutille, et nous avons réellement besoin d’avancer », souligne-t-elle, craignant que ce chantier soit « mis en pause face à l’évidente échéance des Jeux olympiques ». Tout comme Elisabeth Allain-Moreno, du SE-UNSA, pour qui « l’école ne pourra pas attendre septembre pour avoir une ministre à plein temps, car nous avons trop de sujets urgents à traiter ».

Les enseignants, quant à eux, oscillent entre indignation et ironie.

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