Les syndicats appellent à une nouvelle journée de grève le 2 octobre 2025. Image : Getty

Article publié le 29 septembre 2025, mis à jour le 2 octobre

6,42 % des enseignants étaient en grève ce jeudi 2 octobre, premier et second degré confondus, selon les chiffres du ministère de l’Education nationale. Dans le détail, il y avait 6,95 % de grévistes dans le primaire et 6,13 % dans le secondaire.

Dans Les Echos ce 30 septembre, la cosecrétaire générale de la FSU-Snuipp Aurélie Gagnier expliquait que « le flou politique freine la mobilisation », mais que les personnels rencontrés « soutiennent la nécessité de plus de justice fiscale et sociale et reconnaissent l’urgence d’un budget qui réponde aux besoins de l’école ». Le syndicat prévoyait environ 10 % de professeurs grévistes le 2 octobre.

« Une présentation lunaire »

Deux semaines après la mobilisation interprofessionnelle du 18 septembre 2025, et sans « aucune réponse concrète aux attentes du monde du travail », l’intersyndicale appelait à une nouvelle grève le 2 octobre, selon un communiqué de presse. « Après un long échange avec le Premier ministre sur les enjeux qui se posent pour le monde du travail, aucune réponse claire n’a été apportée », avaient déploré les organisations syndicales, qui appelaient « à amplifier la mobilisation » lors de la journée du 2 octobre.

Reçus par Sébastien Lecornu le 24 septembre dernier, les représentants syndicaux de l’éducation n’avaient en effet pas été convaincus par leurs échanges avec le Premier ministre. « Dans une présentation lunaire, il a disserté sur le contexte qui fait de lui ‘le 1er ministre le plus faible de la 5eme République’, proposé de travailler à moyen et long terme […] sans jamais aborder les urgences du moment », avait ainsi affirmé le syndicat du secondaire Snes-FSU. Sur BlueSky, la secrétaire générale du syndicat Sophie Vénetitay avait ironisé : « Sébastien Lecornu a raté son Grand oral. Il n’a pas su répondre à nos exigences. La réponse va être très claire de notre côté : on va continuer et amplifier la mobilisation pour qu’enfin il prenne la mesure de ce qui se passe ».

Un ressenti partagé par le Se-Unsa, qui avait affirmé qu’ « aucune alternative, ni même piste, n’a été proposée par Matignon pour gérer le budget du pays de façon moins injuste et moins brutale ». Le syndicat exigeait notamment « l’abandon de l’ensemble du projet de budget » du précédent gouvernement, « des moyens budgétaires à la hauteur pour les services publics partout sur le territoire » et « l’abandon du recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans ».