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En juin et coefficient 8

Dans une tribune, Marie Perret, Présidente de l’APPEP, l’Association des professeurs de philosophie de l’enseignement public, alerte sur la situation dramatique de la philosophie au bac. Seule matière passée à l’écrit par tous les élèves de terminale générale et technologique en juin, cela signifie que « les élèves continueront à préparer, après le mois de mars, l’épreuve de philosophie. » Donc une fois qu’ils auront passé les épreuves de spécialité, aux plus forts coefficients…

L’épreuve de philosophie ne compte plus qu’un coefficient 8 en bac général, tandis que les épreuves de spécialité sont chacune coefficient 16, Comment alors garder la motivation des élèves, alors que tout est déjà presque joué ?

Ni des lettres, ni de la philo…

Et pour les élèves vraiment passionnés de philo, la spécialité Humanités, Littérature et Philosophie n’est guère satisfaisante. Pour Marie Perret, l’épreuve et le programme de cette spécialité doivent absolument être redéfinis. Elle indique en effet que lors de la dernière session du bac, « beaucoup de correcteurs ont dit ne pas comprendre la nature des exercices demandés aux candidats ni ce qu’ils sont en droit d’exiger d’eux ». Une épreuve digne de ce nom devrait « proposer aux candidats l’explication, en quatre heures, d’un texte philosophique ou littéraire ». Quant au programme de cette spécialité, il entretient actuellement une confusion entre les deux disciplines, le français et la philosophie. Il faudrait en fait qu’il y ait « deux programmes séparés ». Aujourd’hui, les élèves qui choisissent cette spécialité ne font donc ni des lettres, ni de la philosophie, mais une sorte d’hybride des deux, que dénonce l’association.

Marie Perret souligne que le ministère de l’Education nationale lui-même reconnaît que cette spécialité est « un échec ». Elle est d’ailleurs si peu choisie par les élèves que certains établissements ne le proposent pas.