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Les épreuves de spécialité du bac 2021, qui devaient se tenir du 15 au 17 mars prochain, seront finalement annulées, a annoncé ce jeudi soir Jean-Michel Blanquer.

Remplacées par un contrôle continu

Dans un courrier adressé aux enseignants, le ministre de l’Education nationale a en effet indiqué que « les enseignements de spécialité des baccalauréats général et technologique ne seront pas évalués au travers d’épreuves au mois de mars, mais sur la base des moyennes des trois trimestres de terminale de ces enseignements ».

Ce sera donc un contrôle continu qui viendra remplacer ces épreuves de spécialité. Parcoursup « prendra en compte les moyennes qui sont portées dans les bulletins des deux premiers trimestres ainsi que les appréciations des professeurs ».   

Un « cadre robuste » pour garantir l’égalité entre les élèves

Si l’annulation des épreuves de mars était réclamée depuis plusieurs semaines par les inspecteurs, enseignants et syndicats, l’option privilégiée par ces derniers était un report au mois de juin, pour une meilleure égalité entre les élèves. Pour le ministre, cette hypothèse « nous aurait conduits à engager élèves et professeurs dans une longue série d’épreuves ».

Il a assuré que « dans la mise en œuvre du contrôle continu […], toute l’institution établira un cadre robuste […] pour garantir l’égalité d’évaluation des élèves ». Des outils de cadrage seront adressés aux chefs d’établissements et aux enseignants « au début du mois de février ».

Jean-Michel Blanquer a également encouragé les établissements à organiser « des devoirs sur table dans les conditions de l’examen et fondés sur les sujets des épreuves terminales de spécialité ». Sur RTL ce matin, le ministre a en effet expliqué qu’ « un établissement pourra organiser [le jour initialement prévu], s’il en a envie, des épreuves qui compteront pour le contrôle continu. Ceux qui se préparent peuvent continuer à le faire avec cette échéance-là », a-t-il précisé. Mais « ce qui comptera pour la note, c’est la moyenne de l’année ».

Philo, Grand Oral et épreuves de français maintenus

En revanche, pour les terminales, l’épreuve de philosophie du 17 juin et le Grand Oral prévu du 21 juin au 2 juillet sont bien maintenus. L’épreuve de philo sera toutefois aménagée pour prendre en compte « les conditions particulières d’apprentissage des élèves depuis mars 2020 ». Elle proposera en effet trois sujets au lieu de deux habituellement.

De même, en première, les épreuves anticipées de français se tiendront bien aux dates prévues : 17 juin pour l’écrit, et du 21 juin au 2 juillet pour l’oral. Ce dernier sera toutefois aménagé, avec un nombre de textes à préparer réduit à 14 minimum en voie générale et 7 minimum en voie technologique.

Les syndicats plutôt satisfaits

Interrogée ce matin sur France Info, Sophie Vénétitay, secrétaire générale adjointe du SNES-FSU, a estimé que « c’est une décision qui enlève un poids ». Mais « on sait que le contrôle continu, c’est aussi beaucoup d’inégalités », a-t-elle toutefois déploré, préconisant plutôt un report des épreuves en juin.

Le SE-Unsa, quant à lui, a jugé dans un communiqué publié hier que « le choix du recours au contrôle continu est le seul qui permet une adaptation des sujets aux progressions réelles et le seul qui garantit que les élèves seront bien évalués ».

De son côté, le Sgen-CFDT « salue aussi les arbitrages qui ont été pris ». Dans un communiqué publié aujourd’hui, il affirme que « les équipes pédagogiques libérées du stress de la préparation de l’examen vont pouvoir amener leurs élèves jusqu’à la fin de l’année, les accompagner vers le supérieur, et les aider à traverser cette crise ».