À l’unanimité, le Conseil Supérieur de l’Éducation a rejeté le projet d’arrêté organisant les groupes de niveaux au collège, le 8 février 2024. Dans un communiqué, le SNES-FSU précise les résultats des votes. 67 contre, 1 abstention et aucune voix pour. Pour le syndicat, ces résultats expriment « un profond rejet de ces orientations conservatrices et passéistes. »

Pour rappel, le « choc des savoirs » porté par Emmanuel Macron et son gouvernement consiste en une série de « mesures fortes » pour relever le niveau des élèves, jugé insuffisant. Pour le gouvernement, la priorité est ainsi de « remettre de l’exigence » à l’école, au collège et au lycée. Ces différentes mesures ont toutes été rejetées par le Conseil supérieur de l’éducation. « Quel que soit le ou la ministre qui poursuivra la préparation de rentrée 2024, […] abandonnez le « choc des savoirs », ouvrez des concertations pour réformer dans le consensus en écoutant les personnels et leurs représentants » écrit le SNES-FSU.

Gabriel Attal décidé à passer en force

Invité jeudi 8 février sur France 2, le Premier ministre Gabriel Attal a déclaré « entendre totalement » l’opposition des organisations syndicales vis-à-vis du projet de choc des savoirs. Il estime cependant que ces mesures « sont nécessaires ». Il explique que « aujourd’hui, il y a une telle hétérogénéité, un niveau tellement différent dans nos classes au collège […] qu’il est très dur de faire progresser tout le monde. » Il annonce donc maintenir pour la rentrée prochaine la mise en place des groupes de niveaux au collège pour les classes de 6e et de 5e « avec l’objectifs qu’ils (les élèves) puissent progresser. »

Une sortie loin d’être au goût de la communauté éducative, qui dénonce ce « passage en force. »

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