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Eclipsées depuis quelques mois par la crise sanitaire, les E3C font à nouveau parler d’elles. Selon Libération, certains élèves de terminale sont convoqués cette semaine pour passer ces épreuves anticipées du baccalauréat, initialement prévues en janvier !

Des épreuves repoussées après le boycott

Les épreuves communes de contrôle continu (E3C) sont des épreuves anticipées comptant pour près d’un tiers de la note du baccalauréat. Mises en place l’année dernière en première dans le cadre de la réforme du bac, elles avaient suscité une vive polémique. Les syndicats d’enseignants et les parents d’élèves avaient appelé au boycott de la première session de ces épreuves, prévue en janvier 2020. Pour cette raison, certains élèves n’avaient pas pu composer.

Etaient ensuite venues s’ajouter les grèves, puis la crise sanitaire. Selon le SNPDEN, cité par Libération, « entre 5% et 15% des élèves de première se sont retrouvés sans note pour ces premières E3C ». Théoriquement, les établissements avaient « jusqu’à la fin de l’année scolaire 2020-2021 » pour reporter ces épreuves, selon une note de service du ministère de l’Education nationale. Sauf que ces épreuves portent sur le programme de la classe de première, alors que les élèves concernés sont désormais en terminale ! « C’est tellement le bazar, là, que plus personne ne dit rien », conclut l’une des élèves convoquées cette semaine pour passer les épreuves.

Les élèves ne composeront pas sur les mêmes sujets pour les épreuves de spécialité

Autre point de tension sur le baccalauréat 2021, les épreuves des enseignements de spécialité. Lorsque le calendrier du bac avait été dévoilé, fin septembre, le syndicat Snes-FSU avait dénoncé des incohérences sur son organisation, particulièrement pour ces épreuves-là. Le passage des enseignements de spécialité étant prévu les 15 et 16 mars 2021, ce calendrier « ne tient pas compte des réalités du terrain, avait-il souligné dans un communiqué. Comment organiser toutes les épreuves de spécialité en deux jours […] ? Des élèves avec un tiers-temps pourraient composer près de 9h en une journée ! ».

Aujourd’hui, pour remédier à cette situation, le ministère confirme à Libération que « chaque spécialité donnera lieu à deux épreuves sur deux jours, les candidats étant répartis à parts égales, sur les deux sessions ». Une mesure qui risque de diviser sur son caractère équitable, même si le ministère précise que « les sujets répondent au même cahier des charges et seront réalisés et testés par les mêmes équipes de concepteur ».