brevet des collèges
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A moins d’un mois des premières épreuves communes de contrôle continu (E3C), qui représentent près d’un tiers de la note du bac nouvelle formule, la résistance s’organise dans les lycées. Depuis plusieurs semaines, les syndicats d’enseignants et les parents réclament l’annulation de cette première session d’épreuves, qui doit se dérouler entre janvier et début mars. Des actions s’organisent désormais pour empêcher la tenue de ces épreuves.

Boycott des épreuves, grève de surveillance

L’Assemblée Générale Education Ile-de-France appelait dimanche « à empêcher la mise en œuvre de la première session des épreuves communes de contrôle continu (E3C) au regard des attaques sans précédent auxquelles font face les personnels de l’Éducation Nationale ». Elle proposait par exemple aux équipes disciplinaires de « refuser de choisir les sujets », de « laisser les chef.fe.s d’établissements choisir seul.e.s le sujet pour chaque discipline concernée. », de faire grève le jour de surveillance des E3C, ou encore de refuser de corriger les épreuves.

De leurs côtés, le Snfolc et le Snes appellent également à un blocage des épreuves. En attendant, ce dernier encourage les enseignants à signer la pétition visant à faire supprimer la première session d’examen.

Les enseignants mobilisés dans les établissements

Sur les réseaux sociaux, les initiatives d’établissements pour boycotter les E3C se multiplient également.

Le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, a proposé lundi des aménagements pour certaines des épreuves d’E3C, dont l’anglais et les mathématiques, censées être évaluées en janvier. Pas sûr que cela suffise à convaincre les enseignants.

Les syndicats demandent l’annulation des E3C

Dans une lettre adressée à Jean-Michel Blanquer le 10 janvier, les organisations syndicales -SNES-FSU, SE-UNSA, CGT Educ’action, Sud éducation, SGEN-CFDT, SNEP-FSU, SNALC, SIES, FAEN, SNCL, UNL et Lycéens au Centre- demandent la suppression des épreuves d’E3C. Les syndicats expliquent, à une semaine du lancement des épreuves, que  » rien n’est prêt ce qui contribue au stress grandissant des élèves ». Du côté des enseignants, ils « expriment leur malaise » et ne peuvent pas faire « correctement leur travail, alors même qu’ils doivent faire face à une charge de travail très lourde du fait de la mise en place de la réforme ».

Article publié le 08/01/2020, mis à jour le 13/01/2020 à 15h20