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Malgré le protocole sanitaire en vigueur, les enseignants se sentent en danger au sein de leur classe. Selon les premiers résultats* d’une enquête lancée il y a une dizaine de jours par le syndicat Snuipp-FSU, 81 % des professeurs des écoles estiment être mal protégés par l’Institution en cette période de reprise de l’épidémie.

Les enseignants inquiets de l’assouplissement du protocole sanitaire

L’assouplissement du protocole sanitaire il y a quelques semaines avait particulièrement été mal reçu par les enseignants. Cet assouplissement prévoyait notamment une fermeture de classe à partir de 3 cas d’élèves positifs, contre un seul auparavant. Pour les professeurs des écoles, cette mesure n’a pas lieu d’être : 75 % des répondants ne la jugent pas adaptée dans le contexte actuel.

 « On a le cas de la cantine le midi, le cas des récréations, l’aération des salles de classe qui est de plus en plus difficile à faire, la désinfection des classes. Toutes ces choses-là font que le protocole est très allégé. Et on n’est plus en capacité de faire respecter les gestes barrières. Et de ce fait, les enseignants se sentent en insécurité dans leurs écoles », expliquait en outre la secrétaire générale du Snuipp-FSU, Guislaine David, hier sur France Info.

Le « masque slip » jugé inefficace

Autre point noir soulevé par les professeurs : 91 % d’entre eux estiment ne pas pouvoir appliquer de distanciation physique en classe.

Quant au masque fourni par l’administration, surnommé le « masque slip » par les enseignants, il ne protège pas, selon 83 % des répondants. L’émission La Terre au carré de ce mardi, sur France inter, indique même qu’il pourrait être toxique, car traité au zeolithe d’argent. « Si vous touchez un tissu imprégné de zéolithe d’argent, il ne vous arrivera rien, explique le site de l’émission. Mais si vous collez vos lèvres et votre peau durant 8 heures tous les jours, il peut y avoir une bioaccumulation de granules métalliques dans différents organes : le foie, les reins, l’intestin, les glandes surrénales et, dans de rares cas, la moelle épinière ».

78 % des répondants restent contre le port du masque par les élèves en maternelle. « D’abord parce qu’on a un lien très fort avec les élèves dans les classes. On a aussi des enseignants qui disent qu’ils ont du mal à enseigner avec le masque. Ils n’ont pas le souci d’avoir le masque pour les élèves. Par contre, ce que montre ce sondage, c’est que la question de la distanciation physique est essentielle », soulignait Guislaine David.

Les répondants se prononcent d’ailleurs pour l’enseignement en demi-groupes afin de permettre la distanciation physique et le non-brassage des élèves : 71 % y sont favorables. 65 % pensent également que le protocole sanitaire doit être renforcé.

* 10 419 réponses à l’enquête étaient enregistrées au 7 octobre.