Capture d’écran 8h30 franceinfo 13/01/21

Invité sur Franceinfo ce 13 janvier, le président du conseil scientifique s’est exprimé sur la situation sanitaire. Alors que le variant britannique s’est invité sur le sol français et que de nombreux pays européens ferment leurs établissements scolaires, la question du sort des écoles françaises se pose de plus en plus.

Des données jugées « insuffisantes »

Pour autant, Jean-François Delfraissy recommande de laisser les ouvertes pour le moment, expliquant :

« On pense que les données anglaises sur la pénétration du virus ne sont pas suffisamment claires pour nous pousser à fermer les écoles en France ».

Il a notamment rappelé que le virus n’était « pas plus grave chez les enfants« . A noter qu’il est en revanche beaucoup plus contagieux que le SARS-coV-2 (Covid-19).

Un protocole plus strict

De ce fait, le conseil scientifique préconise « des mesures de surveillance beaucoup plus strictes« , à savoir des dépistage rapides – la tâche étant rendue difficile parce que les enfants sont largement asymptomatiques – et, selon qu’il s’agisse d’une mutation du virus ou non, une fermeture de la classe (dès le premier cas s’il s’agit du variant, au bout de trois cas s’il s’agit du SARS-coV-2).

Sur la question de la potentielle fermeture des cantines, le professeur ne s’est pas prononcé, rappelant qu’il appartient au ministère de l’Education de prendre les mesures nécessaires.

Une mesure très débattue

En recommandant le maintien de l’ouverture des écoles, le conseil scientifique s’aligne sur la volonté du gouvernement dans le but en particulier de lutter contre le décrochage scolaire.

La fermeture des écoles est néanmoins réclamée par plusieurs médecins et syndicats. Axel Kahn, généticien et Président de la Ligue contre le cancer, déclarait le 6 janvier sur Radio Classique qu’un « confinement extrêmement dur » était à prévoir à la fin du mois, « avec fermeture des écoles ». Pour le professeur d’immunologie pédiatrique Alain Fischer, il faudra peut-être s’y résoudre.