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De nouvelles mesures en cours de réflexion

Selon des informations publiées par BFMTV, le gouvernement penserait actuellement à fermer les cantines scolaires, ainsi qu’à supprimer les activités sportives et les sorties scolaires. Des mesures envisagées en réaction à l’arrivée du variant britannique sur le sol français.

Pour le moment, il ne semble pas que le variant anglais soit plus dangereux chez les enfants. Néanmoins, on sait que la mutation britannique est plus contagieuse. Elle constitue donc un risque accru pour l’entourage des enfants notamment, comme l’expliquait Robert Cohen, président du Conseil national de la pédiatrie, dans les pages du Parisien le 3 janvier.

Il y a quelques jours pourtant, Olivier Véran affirmait ne pas avoir de raison, « à ce stade, de fermer les cantines », arguant que « le taux de contamination est extrêmement faible » chez les enfants. Il ajoutait cependant : « Si la situation devait évoluer, notamment sous la pression de ce variant britannique, on peut se reposer cette question-là ».

Sur BFMTV, Philippe Vincent – secrétaire général du SNPDEN-UNSA (syndicat des directeurs d’établissement) – estimait que « dans beaucoup de cas, cela [la fermeture des cantines] reviendrait à fermer les collèges et les lycées, parce que de très nombreux établissements fonctionnent en journée continue » grâce à la restauration scolaire.

Bientôt une fermeture des écoles ?

Le 7 janvier, lors de sa conférence de presse, le premier ministre Jean Castex ne parlait pas de fermer les établissements scolaires. Et ce malgré les mises en garde de plusieurs médecins, la demande de nombreux syndicats, de parents d’élèves et de scientifiques, et l’exemple de la fermeture des écoles de plusieurs pays européens.

Prendre des mesures comme la fermeture des cantines aurait justement pour but d’éviter une fermeture des écoles et de lutter contre le décrochage scolaire. C’est pourtant ce qui pourrait arriver d’après Axel Kahn, généticien et Président de la Ligue contre le cancer, qui prédisait le 6 janvier sur Radio Classique un « confinement extrêmement dur » à la fin du mois, « avec fermeture des écoles ».

Sur France Inter ce 12 janvier, le pédiatre Alain Fischer a rappelé que « la fermeture des écoles a des conséquences assez dramatiques pour les enfants, en particulier les plus fragiles », mais a également déclaré qu’il faudrait peut-être « s’y résoudre ». Un article co-écrit par Antoine Flahault, Directeur de l’Institut de santé globale à la faculté de médecine de l’université de Genève, appelle par ailleurs le gouvernement français à prendre des mesures fortes pour éviter la contagion dans les écoles.