Georges Fotinos
Georges Fotinos

Quel a été l’impact de la crise sanitaire sur le moral des directeurs d’écoles parisiens ? C’est ce que cherche à évaluer une nouvelle enquête de Georges Fotinos et José-Mario Horenstein, dont les premiers résultats viennent d’être dévoilés.

Anxiété et dépression

L’enquête, initiée par la CASDEN, a été menée du 29 mai au 11 juin 2020 sur 303 directeurs et directrices d’écoles parisiennes. Selon les résultats, la crise sanitaire n’a pas été sans conséquences psychologiques pour eux. Un quart d’entre eux présentent des symptômes dépressifs significatifs, soit un résultat égal à celui d’une étude similaire menée auprès de soignants en Italie.

En outre, la crise a suscité une anxiété modérée à sévère chez la moitié des directeurs d’écoles. Un niveau comparable, encore une fois, à celui observé chez les soignants italiens. « Cette pandémie, et surtout l’obligation de faire face à une situation qu’on ne contrôle pas, est venue s’ajouter à un mal-être qui préexistait. En 2018, nous constations déjà 39,6 % de directeurs en épuisement professionnel », indique José-Mario Horenstein dans le Parisien hier. Pour Georges Fotinos, « on risque aujourd’hui de voir augmenter assez rapidement le nombre de congés maladie, pour des problèmes de santé, des dépressions… »

De meilleures relations avec les parents

Cependant, la crise a aussi eu pour effet d’améliorer les relations des directeurs d’écoles avec les parents et les enseignants. 40 % des sondés estiment que la crise a eu un impact positif sur la communication avec les parents, et 39 % sur la communication avec les enseignants.

« On a aussi assisté, me semble-t-il, à la réconciliation des parents avec l’école, souligne ainsi Georges Fotinos dans le Parisien. Il y a quatre ans, six directeurs sur dix recensaient plusieurs différends sérieux par an avec les parents. La même proportion affirmait que les parents ne savent pas aider les enfants à la maison et plus de 50 % des parents estimaient que les enseignants ne font pas le nécessaire pour communiquer avec eux ». La relation avec les élèves, en revanche, demeure inchangée pour 65 % des répondants.