Du repos pendant les vacances scolaires. C’est ce que réclament plusieurs syndicats et fédérations dans un courrier envoyé hier au ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer. Ce dernier avait en effet annoncé il y a quelques jours la mise en place d’un dispositif de soutien scolaire pendant les vacances pour les élèves en difficulté.  

Selon les syndicats, ce dispositif, baptisé « Vacances apprenantes », divise « les élèves en deux catégories, celles et ceux qui auraient besoin de se reposer et celles et ceux qui auraient besoin de remédiation ». Or, « tous les élèves, parents d’élèves et personnels ont droit aux vacances et en ont besoin » soulignent-ils.

Les parents veulent l’arrêt de « la pression qui s’exerce sur eux »

Ils soulignent également l’impossibilité de faire de la remise à niveau à distance pour certains élèves. Par exemple, « des élèves ont des difficultés qui ne peuvent être dépassées que par un accompagnement spécifique et en présentiel sur du long terme, d’autres n’ont pas les conditions matérielles ».

Pour eux, ces injonctions font endosser aux parents « un rôle qui n’est pas le leur ». Ces derniers demandent « à ce que s’arrête la pression qui s’exerce sur eux et leurs enfants ».

Les syndicats appellent donc le ministre à « cesser de tenir médiatiquement et dans les instructions transmises un discours de continuité pédagogique », pour ne pas aggraver les inégalités scolaires. Ils lui demandent d’ « avoir une parole claire et rassurante » en affirmant que « les vacances scolaires doivent être un temps de repos et de coupure ».

Parents et enseignants demandent moins de travaux à la maison

Ce communiqué va dans le sens de nombreux parents et enseignants. La FCPE dénonçait en début de semaine la pression qui s’exerçait sur les parents et les élèves à cause du travail scolaire. Elle réclamait entre autres « l’allégement des travaux à réaliser à la maison ».

Pierre Ripart, du Snuipp-FSU, demandait aussi il y a deux semaines que « l’on n’impose pas une continuité pédagogique quand les écoles sont fermées ». Dans le second degré, Olivier Tomaszczyk, du Snes-FSU, signalait des « retours de parents paniqués parce que leurs enfants n’avaient pas pu rendre le travail à temps ». Il appelait donc à ne pas rajouter de pression « dans une situation anxiogène ».