Une des entrées bloquée du lycée Bréquigny, à Rennes

Dans la mouvance des gilets jaunes, les lycéens veulent faire entendre leur « ras-le-bol général ». A l’appel de syndicats lycéens comme l’UNL (Union Nationale Lycéenne) et la FIDL (Fédération Indépendante et Démocratique Lycéenne), de nombreux blocages sont en cours un peu partout en France.

Leurs revendications de la semaine dernière étaient, à l’instar des gilets jaunes, contre les annonces sociales du gouvernement. Mais aujourd’hui, les lycéens se mobilisent pour des mesures qui les concernent directement. Ainsi, comme le confirme Nathan le Potier, du deuxième syndicat étudiant UNL-SD, même si « les lycéens sont sensibles au mouvement des gilets jaunes et respectent leurs actions, nous, lycéens, avons décidé de prioriser les choses et nous souhaitons grâce à ces blocages, montrer notre mécontentement face à la réforme du Bac, la réforme des lycées, la réforme de Parcoursup, et notre opposition au Service National Universel. »

« Ils étaient là depuis 6h du matin »

Aujourd’hui, de nombreux lycées sont donc bloqués en France. Sana, lycéenne en terminale STMG au lycée Bréquigny de Rennes témoigne : « les trois entrées du lycée étaient bloquées ce matin avec des pneus, des grillages, des poubelles et tout ce que les lycéens ont pu trouver sous leur main. Ils étaient là depuis 6h00 et sont vraiment bien organisés et déterminés ». Même constat dans d’autres établissements, où le hashtag #RevancheLycéenne fait état de la mobilisation et des blocages.

La colère des lycéens semble prendre de l’ampleur au fil des heures et toujours d’après Nathan Le Potier, « une conférence de presse est prévue mercredi ou jeudi, afin de déterminer les modes d’actions des prochaines mobilisations ». Assemblée générale, manifestations, blocus… d’autres actions sont donc attendues dans les jours, voire les semaines à venir.