D’après un sondage, un parent sur deux se dit prêt à faire rater des jours d’école à ses enfants pour partir en vacances. Image : Getty

De nombreux parents envisagent peut-être de faire profiter leurs enfants des nombreux ponts du mois de mai. Mais si cette idée a de quoi séduire sur le papier, leur faire manquer l’école sans motif valable n’est pas sans risques.

En France, les motifs d’absences scolaires sont relativement restreints : maladie de l’enfant (ou d’un de ses proches s’il est contagieux), réunion solennelle de famille (mariage, enterrement, etc.), empêchement causé par un problème accidentel dans les transports, enfant qui suit ses représentants légaux (déplacement en dehors des vacances scolaires), explique le service public.

Pourtant, d’après un sondage d’OpinionWay publié en avril 2018 et relayé par Homair, « un parent sur deux se dit prêt à faire rater des jours d’école à ses enfants pour partir en vacances pendant les ponts de mai. »

Des amendes qui peuvent s’élever jusqu’à 30 000 euros

Si un élève a deux jours d’absences non justifiées dans le mois, les parents peuvent recevoir un avertissement et être convoqués. La loi prévoit une amende dissuasive. D’après le Code de l’éducation, les parents qui n’assurent pas l’assiduité scolaire de leurs enfants risquent une amende de 135 euros.

« Si vous continuez, après un avertissement donné par le Dasen (Directeur académique des services de l’Éducation nationale, NDLR), à ne pas imposer à votre enfant l’obligation d’assiduité scolaire et si vous ne justifiez pas l’absence de votre enfant ou si vous en donnez des motifs inexacts, vous risquez une amende de 750 euros », prévient le site Service-public.fr. Un montant qui peut s’élever jusqu’à 30 000 euros assortis de deux ans de prison si les absences injustifiées compromettent l’éducation de l’enfant.

A noter, cette année le ministère de l’Éducation nationale a anticipé le problème : les élèves n’auront pas cours le vendredi 10 mai 2024 et le samedi 11 mai 2024.