La ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet était en déplacement lundi 29 avril en Haute Garonne. Anciennement rectrice de l’académie de Toulouse de 2000 à 2005, elle était de retour sur ses terres pour visiter une école élémentaire à Lanta, et un lycée professionnel et technologique à Toulouse. A l’occasion d’une conférence de presse, elle a réagi à la problématique récurrente du non-remplacement des enseignants absents de l’académie de Toulouse.

« Nous n’avons pas assez d’enseignants titulaires, je le dis simplement », a avoué la ministre de l’Éducation nationale. « Nous recrutons donc des enseignants contractuels pour faire face à nos besoins pour la prochaine rentrée scolaire. Pour autant, ce n’est pas la solution globale : la solution est celle d’un recrutement massif d’enseignants titulaires. Cela se fera par une nouvelle formation initiale de nos enseignants, avec un recrutement qui sera désormais à Bac + 3 et une formation rémunérée en Master 1 et 2, nous espérons attirer plus de jeunes au concours. »

Pour rappel, Emmanuel Macron avait annoncé vendredi 5 avril un changement dans la formation des enseignants à partir de « l’année prochaine ». Désormais, « le concours sera passé à la fin de la Licence », soit à bac +3 au lieu de bac +5 actuellement, avait déclaré le chef de l’État. Il avait également critiqué le modèle actuel, dans lequel il fallait déjà être titulaire d’un master pour passer le concours de professeurs des écoles. « Le système qu’on a adopté ces dernières décennies n’était sans doute pas le meilleur, parce qu’il faisait naviguer les enseignants pendant cinq ans post-bac avec des filières qui étaient diverses et variées », avait-t-il ajouté.

Sur X la communauté éducative n’a pas manqué de réagir aux déclarations de Nicole Belloubet :

Ils dénoncent notamment les salaires trop faibles qui représentent selon eux un véritable frein à l’attractivité du métier :

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