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Le Gouverneur de Californie a annoncé il y a quelques jours que tous les enseignants de l’Etat devront se faire vacciner ou effectuer un test de dépistage hebdomadaire. Invité à s’exprimer à ce sujet le 12 août sur BFMTV, Didier Georges, secrétaire académique du SNPDEN 93, indiquait n’être « pas particulièrement favorable à une vaccination obligatoire pour les enseignants » en France.

Les enseignants « savent à quels risques ils s’exposent au quotidien »

« Il n’y a pas particulièrement de raison pour que les enseignants soient plus concernés que d’autres. Ils savent à quels risques ils s’exposent au quotidien », expliquait ce principal en collège. Reconnaissant que la rentrée pouvait être « à haut risque », il a rappelé qu’« il y a un protocole qui a été bien établi, avec 4 niveaux. […] On mettra tout ça en œuvre et en musique pour que les choses se passent bien ».

Un avis que ne semblait pas partager Pierre Squara, chef du service réanimation de la clinique Ambroise-Paré à Neuilly-sur-Seine. Pour le cardiologue, « dans notre société, les gens les plus éclairés devraient être ceux qui donnent l’exemple » en matière de vaccination. Il a notamment cité « les soignants car ils sont quand même les premiers concernés », et « les professeurs, car on imagine qu’ils vont chercher leurs informations autre part que dans les réseaux sociaux. C’est sur ce type de personnes que l’on devrait pouvoir s’appuyer pour aller vers les 100 % » de vaccinés, a-t-il estimé.

« Les mesures qu’on va prendre en terme de protocole suffisent »

Quelques heures auparavant, sur BFMTV, Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN, indiquait, quant à lui, que « l’obligation de vaccination poserait beaucoup plus de difficultés que la situation actuelle, l’incitation à le faire. Surtout, les mesures qu’on va prendre en terme de protocole suffisent, on l’a bien vu sur l’ensemble de l’année scolaire dernière ».

Selon lui, « il n’y a pas nécessité à ce stade, d’envisager une obligation qui poserait de nombreuses difficultés, à la fois en terme de remplacement des personnels qui ne pourraient donc pas accéder aux établissements, et puis symboliquement en terme de sensibilité du sujet ».