A la rentrée 2023-2024, l’expérimentation a été étendue à plus de 700 collèges volontaires. Image : Getty

Deux heures d’activité physique et sportive supplémentaires ont été expérimentées dans 167 collèges de France sur l’année 2022-2023. Cette expérimentation, à l’initiative du ministère de l’Éducation nationale, s’inscrit dans une démarche nationale de promotion de la santé et du bien-être, en lien avec les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.
Les objectifs sont multiples : encourager la pratique sportive chez les collégiens, prévenir le décrochage sportif, favoriser le bien-être physique et psychologique des jeunes. Ce dispositif, qui vise principalement à toucher les élèves qui sont habituellement moins enclins à la pratique sportive, vient ainsi en complément des heures déjà dédiées à l’éducation physique et sportive (EPS) et à l’association sportive (AS) du collège.

43% des jeunes ont découvert une nouvelle discipline sportive

Les effets de la première année de déploiement ont été publiés par l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP), qui a été mandaté pour conduire l’évaluation auprès des élèves. Cette expérimentation a permis de proposer aux collégiens une variété de sports : football, handball, judo, rugby, badminton, boxe, tennis-de-table…
Près de la moitié (43%) des participants ont indiqué avoir testé de nouvelles disciplines grâce à ce programme. L’INJEP note que ce sont les garçons et les plus jeunes qui sont davantage attirés par le dispositif : « 57 % des garçons y ont participé, tout comme les élèves de sixième (35 %) et de cinquième (30 %). » Par ailleurs, le taux d’abandon au programme est faible : 17% des collégiens ont mis fin à leur participation avant la fin de l’année scolaire. Le rapport précise aussi que ce sont les élèves « les plus éloignés de la pratique sportive » qui sont le « moins enclins à adhérer au dispositif puisque 9 volontaires sur 10 sont déjà impliqués dans des activités sportives en dehors de l’EPS »

72% des participants ont ressenti une amélioration de leur santé

Parmi les résultats, l’INJEP relève que pour 61% des élèves ayant participé à l’expérimentation leur participation au programme ne semble pas avoir d’effets sur leurs résultats scolaires (61 %), ni sur leur attention en classe (57 %). En revanche, des effets positifs ont été ressentis par les collégiens sur leur bien-être physique et psychologique :  une majorité des collégiens déclarent ressentir une amélioration de leur santé (72 %), de leur condition physique (70 %), de leur confiance en eux (66 %) et de leur intégration au sein de leur groupe de pairs (61 %).  A la rentrée 2023-2024, l’expérimentation a été étendue à plus de 700 collèges volontaires.