Le harcèlement scolaire touche 16 % des jeunes collégiens et lycéens. Image :Getty

Alors que la Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire se tient ce jeudi 9 novembre, une étude IFOP pour Marion La Main tendue et Head & shoulders révèle que 16 % des collégiens et lycéens ont déjà été confrontés à des faits de harcèlement durant leur scolarité.

La timidité, principale cause de harcèlement scolaire ?

D’après cette enquête, la cause de harcèlement perçue comme la plus fréquente est la timidité : 91 % des jeunes victimes estiment que c’est l’une des raisons pour lesquelles ils ont été harcelés. Pour 29 %, il s’agissait de leurs centres d’intérêts différents, pour 23 %, de leur niveau scolaire et pour 19 %, de leur poids et de leurs cheveux (les sondés pouvaient donner plusieurs réponses).

28 % des jeunes harcelés l’ont été à l’école primaire, tandis que pour 59%, les faits ont eu lieu dans le secondaire (dont 53 % au collège). 84 % d’entre eux en ont parlé à quelqu’un (un parent pour 81% d’entre eux, un ami pour 24 %, un professeur pour 16 %).

La moitié des parents insatisfaits de la gestion du harcèlement par l’établissement

La majorité des parents ayant un enfant victime de harcèlement (90%) ont pris contact avec l’établissement scolaire, mais 52 % ne sont pas satisfaits de la manière dont ce dernier a géré la situation (dont 37 % pas du tout satisfaits). Mais 65 % des enseignants interrogés ne se disent pas armés pour gérer les situations de harcèlement entre élèves. Pour la moitié d’entre eux, il s’agit d’un problème de formation : ils ne s’estiment pas assez formés à cela. Seuls 19 % y ont été sensibilisés durant leur formation initiale.

De plus, pour 61 % des enseignants, les moyens humains dédiés à la lutte contre le harcèlement scolaire ne sont pas suffisants dans leur établissement.

Des répercussions conséquentes

L’enquête souligne que les conséquences du harcèlement scolaire sur les jeunes peuvent être lourdes. 47 % des élèves harcelés indiquent que cela a eu des répercussions sur leur sommeil, et 43 % ont déjà songé à se faire du mal suite à cette situation. Le harcèlement a également eu des répercussions sur les résultats scolaires pour 61 % des jeunes qui l’ont subi.

81 % des enseignants interrogés estiment d’ailleurs que le sujet devrait être considéré comme prioritaire, juste après l’amélioration du niveau des élèves (prioritaire pour 84% des professeurs). Pour 56 % d’entre eux, il faudrait renforcer les sanctions envers les auteurs. 95 % sont favorables au décret permettant le transfert d’un élève responsable de harcèlement dans une autre école.