Parmi les nouveautés de cette rentrée universitaire 2023, Sylvie Retailleau a indiqué “une augmentation significative des bourses”. Image : Getty

Après Gabriel Attal pour les écoles, c’est au tour de Sylvie Retailleau de faire des annonces pour l’année estudiantine 2023/2024. A l’occasion de sa conférence de presse de rentrée, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a listé les grands chantiers qui concernent les acteurs du supérieur ainsi que les étudiants.

Et ce qui différencie cette rentrée 2023 des précédentes, c’est bien le coût de cette dernière. En effet, selon la Fage (Fédération des associations générales étudiantes) , cette rentrée devrait coûter plus de 3 000 euros en moyenne par étudiant. Un niveau historique, “principalement dû à l’impact de la crise sociale et géopolitique qui se traduit par une inflation record”, note l’organisation.

En réponse à cette situation, Sylvie Retailleau a rappelé que son ministère avait mis en place “une augmentation significative des bourses” pour cette rentrée. Concrètement, le montant des bourses a été augmenté de 37 € par mois pour tous les échelons, et 140 000 étudiants ont été promus à l’échelon supérieur. De plus, le programme de repas à 1 € est reconduit, et les loyers en Cité U sont gelés.

Un label pour l’enseignement supérieur privé

Outre l’augmentation du coût de la vie pour les étudiants, la ministre a abordé la question de l’augmentation du nombre de formations dans l’enseignement supérieur privé. Elle a annoncé la création prochaine d’un label visant à apporter plus de transparence aux étudiants dans ce domaine. 

Actuellement, le secteur privé représente en effet 24,8 % des effectifs du supérieur, soit 736 800 étudiants, soit plus du double d’il y a vingt ans. Les critères pour l’obtention de ce label seront définis dans les mois à venir.

Davantage d’attention sur l’insertion professionnelle

La ministre est aussi revenue sur le bilan de la plateforme Mon Master. Cette année, 156 000 candidats ont reçu une proposition d’admission, soit près de « 10 000 de plus que ceux inscrits l’an dernier » s’est félicité Sylvie Retailleau qui a précisé que dès l’an prochain, des améliorations seront apportées à la plateforme, avec la mise en place d’une « phase complémentaire » à l’image de Parcoursup. Pour rappel, les chiffres définitifs d’admission via Mon Master seront publiés à la fin d’octobre, date des dernières entrées possibles dans les formations.

Elle a également annoncé, rapportent Les Echos, que “des indicateurs sur les taux d’insertion de toutes les licences générales” verraient le jour d’ici juin 2024. “Ils concerneront ensuite, fin 2024, les écoles d’ingénieurs, de commerce et les doctorats, pour couvrir l’ensemble du champ de l’enseignement supérieur.”

Pendant sa conférence de presse de rentrée, Sylvie Retailleau a par ailleurs mentionné le projet « Insersup » lancé en 2022. Son objectif est de mesurer l’insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur et de fournir des informations transparentes sur les débouchés professionnels des formations, y compris la rémunération et le temps de travail. D’ici 2024, ces données devraient être directement disponibles sur les pages des formations de Parcoursup et de Mon Master. 

« Une orientation réussie passe aussi par un meilleur continuum orientation-formation-insertion » a souligné la ministre. Avant de rappeler qu’”être ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, c’est d’abord être ministre des étudiants.”