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Dans des communiqués, le SNIES UNSA-Education et le SNICS-FSU défendent les spécificités de leur profession face au projet de loi Décentralisation-Différenciation-Déconcentration-Décomplexification.

Ce que dit la loi 4D

Le projet, rebaptisé Destruction – Disparité – Division – Détérioration par le SNIES, est porté par la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault, et prévoit des transferts de compétences dans de nombreux domaines de politique publique, dans une logique de décentralisation.

L’éducation, et plus particulièrement la médecine scolaire, est l’un des domaines concernés : la loi 4D prévoit un transfert des infirmier.es de l’Education nationale vers les collectivités territoriales, et la création d’un service de santé infantile au sein des départements.

D pour « Destruction »?

Dans son communiqué, le SNIES UNSA-Education s’oppose à ce projet, lui reprochant d’organiser la « destruction du service public national » et la « disparité en matière de santé à l’école. »

Les infirimier.es des deux syndicats veulent défendre la gestion nationale de leur profession et leur statut de Fonctionnaires d’Etat. « Ce cadre donne l’assurance d’une équité territoriale » argue le SNICS.

Ils reprochent également à la loi 4D de proposer une vision médico-centrée de la médecine scolaire, et revendiquent au contraire une expertise bien particulière, comprenant une forte dimension éducative. Le SNIES écrit ainsi :

« Nos missions ne se résument pas à des bilans de santé !
Par la présence de près de 8000 infirmier·es de l’Éducation nationale, les élèves et les étudiants bénéficient d’un lieu d’accueil, d’écoute, de soins, de consultations, d’actions de prévention, de dépistage, d’éducation à la santé, et de soins d’urgence. »

Un point de vue partagé par le SNICS-FSU, qui rappelle que 18 millions de consultations infirmières sont réalisées chaque année à la demande des élèves et conclut :

« La politique éducative sociale et de santé en faveur des élèves doit rester une mission de l’Ecole »