Alors que la campagne de vaccination suit son cours – et essuie de nombreuses critiques, notamment sur la lenteur du processus – plusieurs acteurs de l’éducation et de la sphère politique réclament la vaccination rapide des enseignants.

Les enseignants en troisième ligne du plan de vaccination

Telle qu’elle est planifiée actuellement, la stratégie vaccinale doit se dérouler en trois étapes : la première et la deuxième concernant les personnes âgées et les professionnels de santé. C’est à la troisième étape du plan, prévue pour le printemps 2021, qu’apparaît le groupe des « professionnels des secteurs essentiels au fonctionnement du pays en période épidémique (sécurité, éducation, alimentation). »

Interrogé par BFMTV le dimanche 3 janvier, le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer a dit vouloir « faire les choses dans le bon ordre. » Il a ensuite précisé que la vaccination des enseignants serait « souhaitable au mois de mars, au plus tard » , s’en tenant au calendrier vaccinal.

Un nouveau groupe prioritaire ?

Pourtant, la question de la vaccination prioritaire des personnels d’éducation se pose. En décembre déjà, l’UNESCO et l’UNICEF, deux agences de l’ONU, appelaient les gouvernements à prendre cette mesure pour favoriser un retour à la normale dans les établissements scolaires.

Récemment, le maire de Marseille s’est exprimé à ce sujet. Après avoir affirmé sa volonté de vacciner massivement la population marseillaise en suivant le plan de vaccination, il a déclaré :

« Dans les écoles, on peut trouver des souches virales qui sont extrêmement virulentes, ce sont des lieux de brassage où évidemment le virus peut circuler et il me paraît normal d’inscrire les enseignants et les personnels des écoles […] dans la liste des personnels prioritaires »

Benoît Payan en conférence de presse

L’adjoint à l’éducation de la mairie de Paris, Patrick Bloche, a lui aussi réclamé « des mesures d’urgences dans les établissements scolaires ».

Cette demande pourrait devenir une urgence si les enfants sont porteurs du variant britannique du virus. C’est une question qui reste encore à définir selon les infectiologues.

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