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Les lycéens pourront bientôt suivre une partie de leur enseignement à distance, a annoncé ce matin le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer sur RTL. Chaque proviseur aura la liberté de mettre en place un plan de continuité pédagogique adapté à son établissement.

50 % de présence minimum obligatoire

« Cela signifie que chaque lycée de France est en situation d’avoir son organisation propre mêlant enseignement en présentiel et enseignement en distanciel, a expliqué le ministre. Cette possibilité fait qu’un établissement peut avoir 50 % des élèves présents en même temps tandis que 50 % sont à distance ». Toutefois, Jean-Michel Blanquer a souligné qu’un élève devra au minimum suivre 50 % de ses cours au lycée. « Les organisations prévues vont faire en sorte que les élèves aient au minimum 50 % de présence entre maintenant et les vacances de Noël », a-t-il assuré.

Sur son site, le ministère précise également que « tous les élèves doivent travailler pendant la totalité du temps scolaire ordinaire, que ce soit en cours, en classes virtuelles ou en autonomie ».

Les écoles et les collèges restent en présentiel

Les collèges, quant à eux, resteront en 100 % présentiel. « La situation du collège est très différente du lycée, a en effet estimé le ministre. L’un des grands principes [du protocole sanitaire] est de faire en sorte que les élèves restent dans leur classe. C’est beaucoup plus facile au collège qu’au lycée, car au lycée on a des spécialités, on a toute une série de raisons de se déplacer. Ensuite les élèves sont plus jeunes au collège, donc moins de problèmes de contamination, et puis la densité est en général moins forte au collège ».

Les écoles primaires ne seront pas non plus concernées. « Les études que l’on peut avoir disent qu’à l’école primaire la contamination est assez faible, a expliqué Jean-Michel Blanquer. Plus les élèves sont âgés, et plus il y a de brassage, plus il y a des risques de contamination. »

« 3 528 élèves et 1 165 personnels positifs »

Il s’est d’ailleurs félicité de l’application du protocole sanitaire, qui « nous a permis de fermer assez peu d’écoles, de collèges et de lycées : 0,14 % en moyenne chaque jour ». Le ministre veut continuer à appliquer la méthode « qui consiste à fermer dès qu’il commence à y avoir des cas avérés. C’est une méthode relativement sûre. Je rappelle que souvent dans les établissements, on se contamine moins que dans d’autres endroits, par exemple dans les fêtes familiales ou la vie sociale courante », a-t-il souligné. Et pour lui, « les lycées ne sont pas spécialement des clusters jusqu’à aujourd’hui ».

« Aujourd’hui, on est à 3 528 élèves positifs, et 1 165 personnels, à rapporter sur 12 millions d’élèves et 1 million de personnels, ça reste un chiffre ‘maîtrisé’ », a-t-il estimé.

Les épreuves communes du bac 2021 annulées

Jean-Michel Blanquer a également annoncé que l’organisation du baccalauréat 2021 sera bouleversée par la crise sanitaire.

 « On aura toujours 60 % de notes en contrôle terminal, avec des épreuves de spécialité qui seront passées à la mi-mars, et en juin vous aurez l’épreuve de philosophie et le nouveau grand oral, a-t-il affirmé. Par contre, ce qui est nouveau, c’est que pour l’épreuve de spécialité il y aura deux sujets au choix au lieu d’un seul, ce qui fait que les élèves ne pourront pratiquement pas avoir d’impasses ». Et les 40 % de contrôle continu ne reposeront plus sur les E3C mais consisteront en « du vrai contrôle continu », où les bulletins scolaires seront pris en compte.

Les évaluations communes de 1ère et de terminale seront donc annulées et remplacées par les moyennes obtenues par l’élève sur l’année. Le ministère liste sur son site les disciplines concernées : « l’histoire-géographie, les langues vivantes, la spécialité qui n’est pas poursuivie en terminale, ainsi que les mathématiques pour la voie technologique et l’enseignement scientifique pour la voie générale ».

Enfin, le ministre a souhaité accentuer les mesures de dépistage dans l’Education nationale. Il a évoqué « la possibilité d’avoir des lieux de test près des établissements », où les élèves et personnels seraient prioritaires. De plus, « tout au long du mois de novembre on va commencer à déployer une capacité de test à l’intérieur des établissements par des personnels de santé », a-t-il également annoncé.