Hélène Bodi

Pouvez-vous présenter le festival Pariscience ?

Le festival Pariscience est le festival international du film scientifique, organisé depuis 2005 par l’association Science et télévision. Le principe est de faire découvrir au grand public une sélection de documentaires scientifiques récents de qualité, produits pour la télévision et le cinéma. Récemment, nous avons ouvert le festival aux nouveaux formats : webdocumentaires, vidéo Youtube, courts-métrages…

Le festival Pariscience a également un volet scolaire, avec des séances gratuites organisées autour de la projection de documentaires scientifiques récents. Elles sont suivies de débats avec des experts scientifiques et les équipes des films. Les films sont programmés en fonction de leur accessibilité au public scolaire, du CP à la terminale.

L’édition de cette année prendra une forme bien particulière, pouvez-vous en parler ?

Dans le contexte très particulier de cette année, nous avons décidé de dématérialiser le festival, grand public comme scolaire. Nous avons toutefois maintenu notre programmation scolaire à l’identique, les films prévus en physique seront disponibles en ligne.

Le festival scolaire se déroulera donc en plusieurs temps :

  • les classes pourront d’abord visionner un ou plusieurs films en ligne du 30 septembre au 6 octobre, sur inscription (à partir du 7 septembre sur le site).
  • les professeurs pourront ensuite nous envoyer les questions de leurs élèves, avant le 7 octobre.
  • ces questions seront ensuite posées dans le cadre de live vidéos d’échanges avec les experts scientifiques et équipes des films, entre le 12 et le 16 octobre. Des outils de chat seront également proposés pendant ces directs, afin que les élèves puissent interagir avec les intervenants.
  • les vidéos seront par la suite disponibles en ligne, pour les classes qui ne pourraient pas assister directement au live.

Quelle sera la programmation de l’édition scolaire de cette année ?

La programmation s’articulera autour de trois grandes compétitions. D’abord la compétition Jury en herbe, où pour la première fois cette année, nous avons un jury scolaire constitué d’élèves de CM1 et CM2. Il y aura trois films en compétition, qui tournent autour de la problématique du rapport entre les êtres humains et la nature.

Les deux autres sont la compétition « collégiens » et la compétition « lycéens », avec trois films en lice pour chacune. Ces films abordent une plus grande variété de thématiques, en majorité des problématiques sciences/société. Nous avons à cœur cette année de proposer des films qui ne proposent pas de réponse figée sur une problématique. L’idée est de montrer la science en marche, qui se questionne, et se remet en question. On traitera par exemple d’urbanisme, d’alimentation, de protection des espèces…

Nous avons également quelques films hors-compétition, par exemple un documentaire de société destiné aux lycéens, sur la destruction de terres agricoles pour construire un centre commercial. Il y aura aussi des courts métrages d’animation pour les plus petits.

Les compétitions seront départagées par des classes-jury dans le cadre de projets parallèles au festival.

Quels enseignants pourraient être intéressés par ces projections et pourquoi ?

Le festival touche beaucoup de disciplines, il peut intéresser des professeurs de SVT comme des professeurs de physique-chimie, d’histoire-géographie, ou des documentalistes.

Les documentaires ne sont pas produits pour être en lien direct avec les programmes scolaires, mais nous faisons en sorte qu’il y ait des points de recoupement, et que les enseignants puissent ensuite exploiter ces films durant les cours.

Le but est de ne pas être seulement dans le visionnage de films, mais aussi dans l’éducation à l’image et dans la découverte de la science et de la recherche. L’idée est de pouvoir échanger et dialoguer avec des intervenants, peut-être démystifier certaines professions et les faire découvrir aux jeunes.

C’est aussi tout simplement un festival citoyen, car nous avons cette mission d’ouvrir l’esprit critique des jeunes. Leur faire prendre conscience de toutes ces problématiques leur permettra de faire des choix éclairés, en tant que citoyen, en terme de consommation par exemple.