Source : mytf1.fr

Parents stressés, enseignants débordés : la mise en place de l’enseignement à distance a suscité beaucoup d’angoisses dans certaines académies. Mercredi, Jean-Michel Blanquer a tenté de faire retomber la pression autour de la continuité pédagogique.

« Certains ont eu le sentiment d’une surcharge de travail »

Interrogé dans l’émission Quotidien, le ministre de l’Education nationale a assuré qu’il fallait que « tout le monde reste serein ».

« Il n’y a aucune obligation qui doit peser sur quiconque en la matière, a-t-il indiqué. La première semaine, il y a eu un tel volontarisme de tous, professeurs ou parents, que parfois certains ont eu le sentiment d’une surcharge de travail ».

5 à 8 % d’élèves qui ne suivent pas

« Nous avons bien dit qu’il fallait voir ça de façon équilibrée, a-t-il rappelé, rien ne doit être fait qui conduit à accentuer le stress ». Il espère ainsi « que les élèves n’aient pas le sentiment de perdre leur temps, qu’ils fassent des activités qu’ils ne font pas en temps ordinaire pour approfondir leur culture générale, écouter de la bonne musique, se détendre et en même temps faire des devoirs. »

Interpellé sur les élèves qui ont des difficultés à suivre ce nouveau système, le ministre a estimé leur pourcentage « entre 5 et 8 % ». « On est en train de faire descendre ce chiffre en les appelant, en leur envoyant des éléments par la poste, en créant des logiques plus horizontales, des groupes d’élèves qui se motivent les uns les autres […], on distribue du matériel informatique avec les collectivités locales. », a précisé le ministre.

L’enseignement à distance de la France vu « comme un modèle »

Jean-Michel Blanquer s’est d’ailleurs félicité du bon fonctionnement du système d’enseignement à distance de la France. « On est un des pays qui fait ça le mieux, a-t-il affirmé. On se parle entre ministres de l’Education de différents pays, et aujourd’hui ce que la France réussit en enseignement à distance est vu plutôt comme un modèle. Beaucoup d’imperfections, de choses qui pourraient être encore meilleures, mais on a réussi à inclure la très grande majorité des élèves, j’espère dans une position bienveillante ».

Le ministre est par ailleurs resté très évasif sur la date de réouverture des écoles. « Par définition on ne sait pas aujourd’hui exactement le calendrier de déconfinement. Ce qui est certain, c’est que l’une des possibilités est le courant du mois de mai, ça peut être un peu plus tard », a-t-il indiqué.