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Cette année encore, les concours enseignants ne feront pas le plein. Pour rappel, on compte près de 8% de candidats en moins que l’an passé inscrits au concours du CAPES externe, et près de 20 % en moins au CAPLP, le concours de professeur en lycée professionnel. Même l’agrégation subit une légère érosion, avec 5% de candidats en moins que l’an passé.

Pour ce qui est du CAPES, les disciplines scientifiques sont très touchées en particulier les maths avec moins 16,8 % de candidats pour la session 2020 -sachant que pour les sessions précédentes déjà, la baisse du nombre d’inscrits était forte.

« Peu nombreux, les jeunes formés dans ces disciplines ont bien d’autres possibilités d’embauche, plus rémunératrices », explique Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-UNSA, sur La Croix.

Plus de 30 000 contractuels

Pour pallier le manque de personnel, l’Education nationale recourt de plus en plus aux contractuels. C’est le cas par exemple en Seine-Saint-Denis où 20% des enseignants sont des contractuels

Il faut savoir par exemple qu’entre les années scolaires 2016-2017 et 2017-2018, ils ont bondi de 11,8 %, alors que le nombre de titulaires n’a évolué que de 0,5 %, lit-on sur Slate.

Des jobs dating sont même organisés par les rectorats à Pôle Emploi pour recruter des contractuels à bac +2 ou bac +3, comme par exemple dans l’académie de Poitiers.

D’après l’ancien recteur Alain Boissinot, interrogé par La Croix, il y aurait actuellement plus de 30 000 contractuels dans le second degré. Pour lui, il existe donc clairement aujourd’hui, à côté de la voie de recrutement officielle par concours, « de facto une deuxième voie de recrutement et des personnels qu’il faudrait accompagner et former  ».

Selon l’ancien recteur, il serait urgent de « s’interroger sur la pertinence même de ces concours, qui consistent à recruter des étudiants en référence à un profil type », qui semble aujourd’hui inadapté.