© Getty Images

Le ministère de l’Éducation nationale a présenté le 19 décembre la répartition académie par académie des emplois de l’enseignement scolaire public prévus par la loi de finances pour la rentrée 2019.

Le Ministère va « approfondir son effort en faveur du premier degré pour assurer la maîtrise des savoir fondamentaux et faire réussir les élèves dans tous les territoires ». Cet effort permettra d’achever le « dédoublement des classes de CP et CE1 en éducation prioritaire, de consolider l’école rurale », et de répondre à l’engagement présidentiel de rendre l’instruction obligatoire à 3 ans. Ainsi, 1 800 nouveaux emplois de professeurs des écoles soutiendront les 328 302 postes déjà existants. Pour le second degré, le ministère va transformer 2085 ETP (équivalents temps plein) en heures supplémentaires et en diminuer 365 autres portant sur des décharges d’enseignements non prioritaires.

La première volonté du Ministère pour la rentrée 2019 est donc d’augmenter ou de stabiliser les moyens déjà existants dans les académies. Il souhaite également accompagner « les académies qui connaîtront des hausses d’effectifs ». Treize académies verront d’ailleurs leurs moyens d’enseignement augmenter en septembre, parmi lesquelles Paris-Versailles-Créteil ou Aix-Marseille-Nice.  Vient ensuite la volonté du Ministère de mettre en œuvre « les transformations de la voie professionnelle et du lycée d’enseignement général et technologique, et d’augmenter les moyens alloués pour accueillir davantage d’élèves en situation de handicap ». Ce dernier point s’accompagne par la création de 6 400 postes d’AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap).

La carte des répartitions scolaires fait réagir les syndicats

La répartition des postes académie par académie du Ministère ne convainc pas les syndicats qui rejettent les chiffres annoncés et qu’ils jugent contraires à ceux initialement prévus. Le SE-UNSA  dénonce une carte scolaire à « l’affichage en trompe-l’œil » et le SNuipp-FSU des « cartes scolaires à venir redoutables » puisque derrière « l’apparence des chiffres bruts, se cache une tout autre réalité ». Les chiffres ne répondraient pas à la réalité des attentes et des besoins académiques d’après les syndicats.  Le SNES-FSU, appelle par ailleurs le gouvernement à revoir le nombre de création de postes pour le second degré à travers une pétition.